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Stéphane Mallarmé: Carta autobiográfica 3

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LETTRE AUTOBIOGRAPHIQUE
(suite et fin)


Rien de si simple alors que je n’aie pas eu hâte de recueillir les mille bribes connues, qui m’ont, de temps à autre, attiré la bienveillance de charmants et excellents esprits, vous le premier ! Tout cela n’avait d’autre valeur momentanée pour moi que de m’entretenir la main : et quelque réussi que puisse être quelquefois un des morceaux ; à eux tous c’est bien juste s’ils composent un album, mais pas un livre. Il est possible cependant que l’Éditeur Vanier m’arrache ces lambeaux mais je ne les collerai sur des pages que comme on fait une collection de chiffons d’étoffes séculaires ou précieuses. Avec ce mot condamnatoire d’Album, dans le titre, Album de vers et de prose, je ne sais pas ; et cela contiendra plusieurs séries, pourra même aller indéfiniment, (à côté de mon travail personnel qui je crois, sera anonyme, le Texte y parlant de lui-même et sans voix d’auteur).

Ces vers, ces poèmes en prose, outre les Revues Littéraires, on peut les trouver, ou pas, dans les Publications de Luxe, épuisées, comme le Vathek, Le Corbeau, Le Faune.

J’ai dû faire, dans des moments de gêne ou pour acheter de ruineux canots, des besognes propres et voilà tout (Dieux Antiques, Mots Anglais) dont il sied de ne pas parler : mais à part cela, les concessions aux nécessités comme aux plaisirs n’ont pas été fréquentes. Si à un moment, pourtant, désespérant du despotique bouquin lâché de Moi-même, j’ai après quelques articles colportés d’ici et de là, tenté de rédiger tout seul, toilettes, bijoux, mobilier, et jusqu’aux théâtres et aux menus de dîner, un journal, La Dernière Mode, dont les huit ou dix numéros parus servent encore quand je les dévêts de leur poussière à me faire longtemps rêver.

Au fond je considère l’époque contemporaine comme un interrègne pour le poète, qui n’a point à s’y mêler : elle est trop en désuétude et en effervescence préparatoire, pour qu’il ait autre chose à faire qu’à travailler avec mystère en vue de plus tard ou de jamais et de temps en temps à envoyer aux vivants sa carte de visite, stances ou sonnet, pour n’être point lapidé d’eux, s’ils le soupçonnaient de savoir qu’ils n’ont pas lieu.

La solitude accompagne nécessairement cette espèce d’attitude ; et, à part mon chemin de la maison (c’est 89, maintenant, rue de Rome) aux divers endroits où j’ai dû la dîme de mes minutes, lycées Condorcet, Janson de Sailly enfin Collège Rollin, je vague peu, préférant à tout, dans un appartement défendu par la famille, le séjour parmi quelques meubles anciens et chers, et la feuille de papier souvent blanche. Mes grandes amitiés ont été celles de Villiers, de Mendès et j’ai, dix ans, vu tous les jours mon cher Manet, dont l’absence aujourd’hui me paraît invraisemblable !  Vos Poètes Maudits, cher Verlaine, À Rebours d’Huysmans, ont intéressé à mes Mardis longtemps vacants les jeunes poètes qui nous aiment (mallarmistes à part) et on a cru à quelque influence tentée par moi, là où il n’y a eu que des rencontres. Très affiné, j’ai été dix ans d’avance du côté où de jeunes esprits pareils devaient tourner aujourd’hui.

Voilà toute ma vie dénuée d’anecdotes, à l’envers de ce qu’ont depuis si longtemps ressassé les grands journaux, où j’ai toujours passé pour très-étrange : je scrute et ne vois rien d’autre, les ennuis quotidiens, les joies, les deuils d’intérieur exceptés. Quelques apparitions partout où l’on monte un ballet, où l’on joue de l’orgue, mes deux passions d’art presque contradictoires, mais dont le sens éclatera et c’est tout. J’oubliais mes fugues, aussitôt que pris de trop de fatigue d’esprit, sur le bord de la Seine et de la forêt de Fontainebleau, en un lieu le même depuis des années : là je m’apparais tout différent, épris de la seule navigation fluviale. J’honore la rivière, qui laisse s’engouffrer dans son eau des journées entières sans qu’on ait l’impression de les avoir perdues, ni une ombre de remords. Simple promeneur en yoles d’acajou, mais voilier avec furie, très-fier de sa flottille.

Au revoir, cher ami. Vous lirez tout ceci, noté au crayon pour laisser l’air d’une de ces bonnes conversations d’amis à l’écart et sans éclat de voix, vous le parcourrez du bout des regards et y trouverez, disséminés, les quelques détails biographiques à choisir qu’on a besoin d’avoir quelque part vus véridiques. Que je suis peiné de vous savoir malade, et de rhumatismes ! Je connais cela. N’usez que rarement du salicylate, et pris des mains d’un bon médecin, la question dose étant très-importante. J’ai eu autrefois une fatigue et comme une lacune d’esprit, après cette drogue ; et je lui attribue mes insomnies. Mais j’irai vous voir un jour et vous dire cela, en vous apportant un sonnet et une page de prose que je vais confectionner ces temps, à votre intention, quelque chose qui aille là où vous le mettrez. Vous pouvez commencer, sans ces deux bibelots. Au revoir, cher Verlaine. Votre main


Le paquet de Villiers est chez le concierge : il va sans dire que j’y tiens comme à mes prunelles ! C’est là ce qui ne se trouve plus : quant au Contes Cruels, Vanier vous les aura, Axëlse publie dans la Jeune France et l’Ève future dans la Vie  Moderne.


http://literaturafrancesatraducciones.blogspot.com.ar/search/label/St%C3%A9phane%20Mallarm%C3%A9
CARTA AUTOBIOGRÁFICA
(continuación y fin)

Nada tan simple pues como para que yo no me haya apresurado a recoger los mil fragmentos conocidos, que me han procurado, de tanto en tanto, la indulgencia de encantadores y excelentes espíritus, ¡usted, el primero! Todo eso no tenía para mí más valor momentáneo que el de hacerme la mano: y por muy logrado que pueda estar a veces uno de los fragmentos; entre todos apenas si componen un álbum, pero no un libro. Es posible sin embargo que el Editor Vanier me arrebate estos fragmentos pero yo sólo los pegaré en páginas tal como se hace una colección de retazos de telas seculares o preciosas. Con esta palabra condenatoria de Álbum, en el título, Álbum de versos y prosa, no sé; y eso contendrá varias series, podrá incluso continuar indefinidamente, (junto con mi trabajo personal, que, creo, será anónimo, ya que el Texto hablará en él por sí mismo y sin voz de autor).

Esos versos, esos poemas en prosa, además de en las Revistas Literarias, uno puede encontrarlos, o no, en las Publicaciones de Lujo, agotadas, como el Vathek, El cuervo, El fauno.

Tuve que hacer, en momentos de estrechez o para comprar ruinosos botes, trabajos correctos sin más (Dioses Antiguos, Palabras inglesas) de los que es mejor no hablar: pero, aparte de esto, las concesiones a las necesidades así como a los placeres no han sido frecuentes.  Si bien en cierto momento, sin embargo, desesperando del despótico libro abandonado de Mí Mismo, intenté, luego de algunos artículos repartidos por aquí y por allá, redactar yo solo, atuendos, joyas, muebles y hasta teatros y menús para la cena, un periódico, La última moda, cuyos ocho o diez números publicados todavía sirven cuando los desvisto de su polvo para hacerme soñar largo rato.

En el fondo considero la época contemporánea un interregno para el poeta, que no tiene que mezclarse con ella: está demasiado anticuada y en efervescencia preparatoria, para que él tenga otra cosa que hacer que no sea trabajar con misterio en vistas de más tarde o de nunca y de tanto en tanto enviar a los vivos su tarjeta de visita, estrofas o soneto, para no lo lapiden, si llegan a sospechar que él sabe que no existen.

La soledad acompaña necesariamente esta especie de actitud; y, aparte de mi camino desde casa (es el 89, ahora, de la Rue de Rome) a los distintos sitios en que he pagado el diezmo de mis minutos, liceos Condorcet, Janson de Sally, por último Colegio Rollin, vago poco, prefiriendo a todo en un apartamento defendido por la familia, la vida en medio de algunos muebles antiguos y caros, y la hoja de papel a menudo blanca. Mis grandes amistades han sido la de Villiers, la de Mendès, ¡y he visto todos los días, durante diez años, a mi querido Manet, cuya ausencia hoy me parece inverosímil! Sus Poetas malditos, querido Verlaine, A contrapelo de Huysmans, interesaron en mis Martes por largo tiempo vacantes a los jóvenes poetas que nos aman (mallarmistas aparte) y hubo quien creyó en alguna influencia intentada por mí allí donde sólo hubo coincidencias. Muy perceptivo, he estado con diez años de antelación del lado hacia el que jóvenes espíritus semejantes debían volverse hoy.

Ésta es toda mi vida despojada de anécdotas, contrariamente a lo que durante tanto tiempo han remachado los grandes diarios, para los que siempre he pasado por alguien muy extraño. escruto, y no veo nada más, las molestias cotidianas, las alegrías, exceptuados los duelos interiores. Algunas apariciones en cualquier lugar en que se monte un ballet, en que se toque el órgano, mis dos pasiones de arte casi contradictorias, pero cuyo sentido se hará patente y eso es todo. Me olvidaba de mis fugas, tan pronto como presa de demasiado cansancio mental, hacia los bordes del Sena y del bosque de Fontainebleau, a un lugar siempre el mismo desde hace años: allí me veo del todo diferente, apasionado únicamente por la navegación fluvial. Rindo mis honores al río, que deja que se hundan en su agua días enteros sin que uno tenga la impresión de haberlos perdido, ni un asomo de remordimiento. Simple paseante en yolas de caoba, pero velero entusiasta, muy orgulloso de su flotilla.

Adiós, querido amigo. Usted leerá todo esto, escrito con lápiz para dar la apariencia de una de esas buenas conversaciones entre amigos apartados de los demás y en voz baja, lo recorrerá con una mirada distraída y encontrará en ello, diseminados, los escasos detalles biográficos que es posible elegir y que de algún modo se necesita haber visto como verídicos. ¡Cuánto me apena saber que está enfermo, y de reumatismos! Conozco eso. Sólo rara vez use salicilato, y tomado de las manos de un buen médico, ya que la cuestión de la dosis es muy importante. Hace tiempo yo tuve una fatiga y como una laguna mental, después de esta droga; y le atribuyo mis insomnios. Pero algún día iré a verlo y a decirle esto, llevándole un soneto y una página de prosa que voy a elaborar durante este tiempo, pensando en usted, algo que quede bien donde usted lo ponga. Puede empezar, sin esas dos chucherías. Adiós, querido Verlaine. Le estrecho la mano



El paquete de Villiers lo tiene el portero: ¡de más está decir que para mí es tan importante como la niña de mis ojos! Es algo que ya no se encuentra: en cuanto a los Cuentos crueles, Vanier se los conseguirá, Axëlse publica en la Jeune France y la Eva futura en la Vie Moderne.
Traducción, para Literatura & Traducciones, de Carlos Cámara y Miguel Ángel Frontán. 
http://delamirandola.com/

Stéphane Mallarmé: Autobiografía. Versión bilingüe en epub y kindle

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http://delamirandola.com/biblio-franca/221-autobiografia-mallarme
AUTOBIOGRAFÍA


París, lunes 16 de noviembre de 1885.



Estimado Verlaine:



Estoy retrasado con usted, porque estuve buscando lo que había prestado, un poco por aquí y por allá, sin ton ni son, de la obra inédita de Villiers. Aquí adjunto lo casi nada que poseo.


Pero datos precisos sobre este querido y viejo fugaz, no tengo: ignoro hasta su dirección; nuestras dos manos vuelven a encontrarse la una en la otra, como si se hubieran soltado la víspera, a la vuelta de una esquina, todos los años, porque hay un Dios. Aparte de esto, él acudiría puntual a las citas y, el día en que, para los Hombres de Hoy, así como para los Poetas Malditos, usted quiera, cuando se sienta mejor, encontrarlo en casa de Vanier, con quien él estará tratando la publicación de Axël, no tengo dudas, lo conozco, ninguna duda, de que no esté allí a la hora convenida. Literariamente, nadie es más puntual que él: es a Vanier, pues, a quien corresponde, en primer lugar, obtener su dirección de Monsieur Darzens, quien hasta ahora lo ha representado  ante ese encantador editor.


Si nada de todo esto resulta, un día, especialmente un miércoles, iré a buscarlo a usted a la caída la noche; y, mientras conversamos, nos vendrán, tanto al uno como al otro, detalles biográficos que hoy se me escapan; no los datos personales, por ejemplo, fechas, etc., que sólo conoce el hombre en cuestión.


Paso a hablar de mí.
[...]

Descargar el texto completo en versión bilingüe, en formato epub o kindle.

Macedonio Fernández: Imaginario brindis a Alejandro Sirio

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IMAGINARIO BRINDIS A ALEJANDRO SIRIO


Aunque lo pronuncio con S -ya que no he nacido ceceoso a la española y como algunos campesinos de Buenos Aires- lo admiro a Alejandro Cirio, pues vi desde temprano que era una de las personas con quien la comparación de favorecimientos personales me era más venta­josa: era más bajito que yo, menos existente, más grueso, no entendía como yo de música, en metafísica no había para qué esperarlo en ninguna esquina y además no había conseguido lo que yo sí, lo que pocos tenorios seductores han conseguido: que ninguna mujer se meta con uno.

Estas superioridades duran, pues no creo que vuelva de París más alto, más delgado, más exento de ser, más músico, más metafísico, más ininterrumpido por mujeres que yo.

Por eso no he faltado a este desayuno y concurriré al banquete que se anuncia, el banquete de comer que me dicen va a estrenarse por fin. Además, tengo afán de presentar en dicho banquete los dos menús que he combinado y que faltaban: el de la comidita de prudencia que nos dan previamente en casa si esa noche hemos de asistir a un banquete y el de la comilona para dos con que debe reconfortarse a ambos contenedores de un duelo a muerte, que después de una emoción tan grande necesitan restaurarse más que nunca: el anormal apetito de los sobrevivientes es muy conocido y ha sido celebrado y detallado en todas las novelas de aventuras, tan novelescas.

Brindo corto con brindis de desayuno y reservo el de comer para su largo ocurrir anunciado, y me declaro su igual en Dibujo, pues si bien él es pleno dueño en el exquisito arte yo soy por entero dueño de mí mismo ante la más suprema obra del genio plástico: con telas y dibujos no entiendo ni siento y también en este renglón se mantiene la comparación con él, ya aludida, y continúa mi admiración personal de él.

He dicho.





Sirio agradeció y observó: "que era profundamente certero y admira­tivo este brindis en que M. F. me alaba por serle yo inferior en todo y hace un esfuerzo meritorio por pronunciar bien, y lo logró, el apellido mío que conoce mal. Agradezco a este banquete la oportunidad que me hace sabedor de contar con tan cálido y prolijo amigo".





Si hubo burla en esta incisiva contestación a mi brindis tan cordial, yo todavía lo ignoro. Y no deteniéndome a hacer el "quisquilloso", aludo al querido Alejandro Sirio[1], el insuperable señor del Dibujo que compone sus estampas con las líneas mismas de la divina Lluvia.





(Supe del banquete al artista tan estimado hallándome lejos y quise brindar con él en tan justo homenaje. No pudo ser; y hoy por fin cumplo en expresarle no un juicio sin competencia sino la simpatía que me inspiró, como a tantos su hidalgo trato.)

MACEDONIO FERNÁNDEZ- Papeles de Recienvenido. 




[1] Seudónimo del dibujante español Nicanor Alvarez Díez (1980-1953), radicado en Buenos Aires.
http://delamirandola.com/presentacion


Alfred Jarry: Costumbres de los ahogados

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http://delamirandola.com/titulos/166-el-amor-en-visitas

COSTUMBRES DE LOS AHOGADOS

Hemos tenido ocasión de entablar algunas relaciones bastante íntimas con esos interesantes borrachos perdidos del acuatismo. De acuerdo con nuestras observaciones, un ahogado no es un hombre que ha fallecido por sumersión, pese a que tienda a acreditarlo la opinión: es un ser aparte, con hábitos especiales y que, según creemos, se adaptaría maravillosamente a su medio si aceptáramos dejarlo permanecer allí el tiempo adecuado. Es notable que se conserven mejor en el agua que al aire libre. Sus costumbres son extrañas y, aunque les guste evolucionar en el mismo elemento que a los peces, diametralmente opuestas, si se nos permite expresarnos así, a las de éstos: en efecto, mientras que los peces, como es sabido, sólo viajan contra la corriente, es decir, en el sentido que mejor hace trabajar su energía, las víctimas de la funesta pasión del acuatismo se abandonan al curso del agua como si hubieran perdido todo empuje, con una perezosa indolencia. Sólo revelan su actividad con movimientos de cabeza, reverencias, zalemas, semi-volteretas y otros gestos corteses que les gusta hacer cuando se encuentran con los hombres terrestres. Estas manifestaciones no tienen, según nuestro parecer, ningún alcance sociológico: sólo hay que ver en ellas hipos inconscientes de borracho o los movimientos de un animal.


El ahogado señala su presencia, como la anguila, mediante la aparición de burbujas en la superficie del agua. Se los captura, lo mismo que a la anguila, con una fisga; tender para ellos nansas o líneas de fondo resulta menos ventajoso.


Puede inducirnos a error, en lo que respecta a las burbujas, la gesticulación desconsiderada de un simple ser humano que, por el momento, sólo se encuentra en estado de ahogado practicante. El ser humano, en este caso, es extremadamente peligroso y en todo comparable, como lo hemos anunciado más arriba, a un borracho perdido. La filantropía y la prudencia imponen, pues, distinguir dos fases en su salvataje: 1º la exhortación a la calma; 2º el salvataje propiamente dicho. La primera operación, indispensable, se efectúa muy bien mediante un arma de fuego; pero hace falta tener un buen conocimiento de las leyes de refracción; un golpe de remo basta en la mayoría de las circunstancias. Ya sólo queda —segunda fase— capturar al sujeto con el mismo método que para un ahogado ordinario.


Es poco frecuente que los ahogados se desplacen en cardúmenes, a la manera de los peces. Puede inferirse de esto que su ciencia social está aún en estado embrionario, a menos que se juzgue más simple suponer que es su combatividad y su valor guerrero el que es inferior al de los peces. Por lo que éstos se comen a aquéllos.


Estamos en condiciones de probar que hay un solo punto en común entre los ahogados y los demás animales acuáticos: desovan [1], como los peces, aunque sus órganos reproductores estén, para el observador superficial, constituidos como los de los humanos; desovan, pese a esta objeción más grave: que ningún edicto municipal protege su reproducción mediante una momentánea prohibición de su pesca.


Un ahogado se vende por lo común a veinticinco francos en el mercado de la mayoría de los departamentos: es ésta una fuente de ingresos honestos y provechosos para la simpática población fluvial. Sería, pues, patriótico fomentar su reproducción, tanto más cuanto que, por falta de esta medida, grande es siempre la tentación, entre los ciudadanos ribereños y pobres, de fabricar algunos artificiales, aunque idénticos para la recompensa, mediante el maquillaje por vía húmeda de otros ciudadanos vivos.


El ahogado macho, en la temporada de desove, que dura casi todo el año, se pasea por su desovadero, yendo, según su costumbre, aguas abajo, con la cabeza inclinada hacia adelante, la espalda arqueada para arriba, las manos, los órganos de desove y los pies oscilando sobre el lecho del río. Pasa con gusto horas enteras arrojándose contra las hierbas. La hembra va de igual modo aguas abajo, con la cabeza y las piernas vueltas hacia atrás, panza arriba.

Así es la vida.

[1] Jarry usa el verbo frayer, que significa desovar, para los peces, y tener relaciones amistosas unos con otros, para los seres humanos.

Traducción para Literatura & Traducciones de Carlos Cámara y Miguel Ángel Frontán.


LES MOEURS DES NOYÉS
Nous avons eu occasion de nouer quelques relations assez intimes avec ces intéressants ivres-morts de l’aquatisme. D’après nos observations, un noyé n’est pas un homme décédé par submersion, malgré que tende à l’accréditer l’opinion commune : c’est un être à part, d’habitudes spéciales et qui s’adapterait, croyons-nous, à merveille à son milieu si l’on voulait bien l’y laisser séjourner un temps convenable. Il est remarquable qu’ils se conservent mieux dans l’eau qu’à l’air libre. Leurs mœurs sont bizarres, et, bien qu’ils aiment à se jouer dans le même élément que les poissons, diamétralement opposées, si nous osons ainsi dire, à celles de ceux-ci : en effet, alors que les poissons, comme on sait, ne voyagent qu’en remontant le courant, c’est-à-dire dans le sens qui exerce le mieux leur énergie, les victimes de la funeste passion de l’aquatisme s’abandonnent au fil de l’eau comme ayant perdu tout ressort, dans un paresseux nonchaloir. Ils ne décèlent leur activité que par des mouvements de tête, révérences, salamalecs, demi-culbutes et autres gestes courtois qu’ils affectionnent à la rencontre des hommes terriens. Ces démonstrations n’ont, à notre avis, aucune portée sociologique : il n’y faut voir que des hoquets inconscients d’ivrogne ou le jeu d’un animal.
Le noyé signale sa présence, comme l’anguille, par l’apparition de bulles à la surface de l’eau. On les capture, de même que l’anguille, à la foëne ; il est moins profitable de tendre à leur intention des verveux ou des lignes de fond.
On peut être induit en erreur, quant aux bulles, par la gesticulation inconsidérée d’un simple être humain qui n’est encore qu’à l’état de noyé stagiaire. L’être humain, dans ce cas, est extrêmement dangereux et comparable en tout, comme nous l’avons annoncé plus haut, à un ivre-mort. La philanthropie et la prudence commandent donc de distinguer deux phases dans son sauvetage : 1° l’exhortation au calme ; 2° le sauvetage proprement dit. La première opération, indispensable, s’effectue fort bien au moyen d’une arme à feu ; mais il faut être familier avec les lois de la réfraction ; un coup d’aviron suffit dans la plupart des circonstances. Il ne reste plus — seconde phase — qu’à capturer le sujet par la même méthode qu’un noyé ordinaire.
Il est rare que les noyés aillent par bancs, à l’instar des poissons. On en peut inférer que leur science sociale est encore embryonnaire, à moins qu’on ne juge plus simple de supposer que c’est leur combativité et leur valeur guerrière qui est inférieure à celle des poissons. C’est pourquoi ceux-ci mangent ceux-là.
Nous sommes en mesure de prouver qu’il y a un seul point commun entre les noyés et les autres animaux aquatiques : ils frayent, comme les poissons, bien que leurs organes reproducteurs soient, pour l’observateur superficiel, conformés comme ceux des humains ; ils frayent, malgré cette objection plus grave, qu’aucun arrêté préfectoral ne protège leur reproduction, par une prohibition momentanée de leur pêche.
Un noyé se vend de façon courante vingt-cinq francs sur le marché de la plupart des départements : c’est là une source de revenus honnêtes et fructueux pour la sympathique population fluviale. Il serait donc patriotique d’encourager leur reproduction, d’autant que, faute de cette mesure, la tentation est toujours grande, chez le citoyen riverain et pauvre, d’en fabriquer d’artificiels, mais égaux devant la prime, au moyen du maquillage par voie humide d’autres citoyens vivants.
Le noyé mâle, en la saison du frai, laquelle dure presque toute l’année, se promène dans sa frayère, descendant, selon sa coutume, le courant, la tête penchée en avant, les reins élevés, les mains, les organes du frai et les pieds ballant sur le lit du fleuve. Il reste volontiers des heures à se balancer dans les herbes. Sa femelle descend pareillement le courant, la tête et les jambes renversées en arrière, le ventre en l’air.
C’est la vie.
http://delamirandola.com/novedades



Stéphane Mallarmé y Octavio Paz: Soneto en X

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SONNET EN X

Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx,
L'Angoisse, ce minuit, soutient, lampadophore,
Maint rêve vespéral brûlé par le Phénix
Que ne recueille pas de cinéraire amphore

Sur les crédences, au salon vide : nul ptyx
Aboli bibelot d'inanité sonore,
(Car le Maître est allé puiser des pleurs au Styx
Avec ce seul objet dont le Néant s'honore.)

Mais proche la croisée au nord vacante, un or
Agonise selon peut-être le décor
Des licornes ruant du feu contre une nixe,

Elle, défunte nue en le miroir, encor
Que, dans l'oubli fermé par le cadre, se fixe
De scintillations sitôt le septuor.


http://delamirandola.com/titulos/215-poemas-en-prosa


El de sus puras uñas ónix, alto en ofrenda,
La Angustia, es medianoche, levanta, lampadóforo,
Mucho vesperal sueño quemado por el Fénix
Que ninguna recoge ánfora cineraria:

Salón sin nadie ni en las credencias conca alguna,
Espiral espirada de inanidad sonora
(El Maestro se ha ido, llanto en la Estigia capta
con ese solo objeto nobleza de la Nada).

Mas cerca la ventana vacante al norte, un oro
Agoniza según tal vez rijosa fábula
De ninfa alaceada por llamas de unicornios

Y ella apenas difunta desnuda en el espejo
Que ya en las nulidades que clausura el marco
Del centellar se fija súbito el septimino.

Versión de OCTAVIO PAZ.
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Valery Larbaud: Jhon el toreador

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JHON EL TOREADOR
a G. Jean-Aubry.


Así he llamado al activísimo diablito que, en todas las obras de todas las literaturas, se divierte en corromper y desfigurar las frases y las citas en idiomas extranjeros. Fue él quien osó soplarle a Shakespeare las frases pseudofrancesas que pronuncian sus Monsieurs. Fue él quien introdujo tantas faltas de gramática y ortografía en las citas españolas de The Bible in Spain, de George Borrow. Es él quien le hace decir a cierto autor francés, con un aplomo admirable, que después quiere decir "lentamente", y quien les hace escribir a otros diálogos de este tipo: "Esta tarda, constata don Gonzalès, io soy muy mas alegro che antayer".
"Ollé! Ollé!"exclamó alegremente la Segnorita Sacramenta.
"Ollé!": es él mismo, Jhon el toreador, quien lanza este grito de júbilo, porque ha logrado una buena serie de gazapos... Pero ya ha cruzado el Atlántico y, desde Uruguay o Chile, nos envía, en un libro de ensayos, esta cita de Dante:

Per mi se va nela città dolente,

y desde los Estados Unidos, en una revista literaria, ésta cita de Malherbe:

Et les fruits dépasseront la prémisse des fleurs.

Hay que reconocer que se muestra particularmente afortunado con las citas de poetas ingleses, en los libros europeos. ¿No ha sido él quién ha dicho?:

Her lies on woshe mane was rotten in the water

y

Thou art the grove wehre hurried love dot lives?

¡Y qué antología podríamos hacer con su alemán aproximativo en los libros italianos y con italiano aproximativo en los libros alemanes! Pero ¿qué cosa será capaz de hacer con las citas chinas de los autores  japoneses?
Por más que desconfiemos de él y tomemos en su contra las precauciones más minuciosas, por más que verifiquemos en los mejores textos y consultemos a la gente autóctona, nunca podemos estar seguros de no ser, un día u otro, sus víctimas. Puesto que los tipógrafos son sus aliados poderosos y diligentes. Podemos muy bien atribuirles el noventa por ciento de los errores españoles de George Borrow; y no es imposible que ese después, que significa lentamente, haya sustituido tipográficamente a un despaciomanuscrito que el autor no logró imponerle a su impresor, que estaba ligado por un pacto infernal a Jhon el toreador.
Más chè quieretéis, mios amicos? Cosa che non tiene rimedio olvidarela està lo mejor! (como él mismo diría, o algo parecido). Temámosle; pero, llegado el caso, sepamos también desafiarlo. ¿En qué dañan sus pequeñas malicias de saboteador lo esencial de una obra vigorosa y bien hecha? Sentiríamos lástima por el espíritu mezquino que se detuviera en ellas: lo compararíamos con el lustrabotas que en los transeúntes no ve más que los zapatos; y trataríamos de sacrílego al editor que pretendiera corregir el francés de Shakespeare... Y he aquí una fórmula de exorcismo: "En francés, en el buen francés de los grandes escritores, no sólo Sancho se dice Sanche, sino que también Doña se dice Done, así como Velázquez, Vélasquez y Olé, Ollé! John se escribe preferentemente Jhon. Y torero se dice toréador".

Traducción de Ricardo Valerga. 



JHON-LE-TORÉADOR

à G. Jean-Aubry.

J'ai nommé ainsi le très actif petit démon qui, dans tous les ouvrages de toutes les littératures, s'amuse à corrompre et à défigurer les phrases et les citations en langue étrangère. C'est lui qui a osé souffler à Shakes­peare les phrases pseudo-françaises que prononcent ses Monsieurs.C'est lui qui a introduit tant de fautes de grammaire et d'orthographe dans les citations espa­gnoles de The Bible inSpain,de Georges Borrow. C'est lui qui fait dire à tel auteur français, avec une assurance admirable, quedespuésveut dire « lente­ment », et qui a fait écrire à quelques autres des dia­logues dans le genre de celui-ci : «Esta tarda, cons­tata Don Gonzalès,io soy muy mas alegro che antayer. »
« Ollé ! ollé !» s'écria gaiement la Segnorita Sa­cramenta.
« Ollé ! »c'est lui-même, Jhon-le-Toréador, qui pousse ce cri de joie, parce qu'il a réussi une belle série de pataquès... Mais déjà il a traversé l'Atlantique, et de l'Uruguay ou du Chili, il nous envoie, dans un livre d'essais, cette citation de Dante :

Permi se va nela città dolente,

et, des Etats-Unis, dans une revue littéraire, cette citation de Malherbe :

Et les fruits dépasseront la prémisse des fleurs.

Il faut avouer qu'il est particulièrement heureux dans les citations des poètes anglais, dans les livres continentaux. N'est-ce pas lui qui a dit :

Her lies on woshe mane was rotten in the water

et

Thou art the grove wehre hurried love dot lives ?

Et quel recueil ne ferait-on pas de ses à peu près d'allemand dans les livres italiens et de ses à peu près d'italien dans les livres allemands ! Mais qu'est-ce qu'il peut bien faire des citations chinoises des auteurs japonais ?
On a beau se méfier de lui, prendre contre lui les précautions les plus minutieuses, vérifier sur les meil­leurs textes, consulter les gens du pays, on n'est jamais assuré de n'être pas, un jour ou l'autre, sa victime. Car il a dans les typographes des alliés puissants et zélés. Les neuf dixièmes des erreurs espagnoles de George Borrow leur sont vraisemblablement attribuables; et il n'est pas impossible que cedespués,qui signifielentement, se soit typographiquement substitué à undes­paciomanuscrit que l'auteur n'a pas réussi à imposer à son imprimeur, qu'un pacte infernal liait à Jhon- le-Toréador.
Màs,chè quieretéis, míos amicos ? Cosa che non tene rimedio olvídatela està lo méjor !
(comme il dirait lui-même, ou quelque chose d'approchant). Redoutons- le ; mais, à l'occasion, sachons aussi le braver. En quoi ses petites malices de saboteur nuisent-elles à ce qu'il y a d'essentiel dans une oeuvre vigoureuse et bien venue ? On aurait pitié de l'esprit mesquin qui s'y arrêterait : on le comparerait au cireur de chaussures qui, dans les passants, ne voit que leurs souliers ; et on traiterait de sacrilège l'éditeur qui prétendrait corriger le français de Shakespeare... Et voici une formule d'exorcisme : « En français, en beau français des grands écrivains, non seulement Sancho se dit Sanche, mais Doña se dit Done, comme Velàzquez Vélasquez et Olé, Ollé ! John s'écrit de préférence Jhon. Ettorero se dittoréador. »

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Walt Whitman y Jorge Luis Borges

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http://www.metmuseum.org/art/collection/search/10068


¡ADIÓS!

1
Para concluir, anuncio lo que vendrá después.
Recuerdo que dije antes de que brotaran mis hojas,
Que alcanzaría mi voz jocunda y fuerte para honrar las consumaciones.

Cuando América ejecute lo prometido,
Cuando recorran estos Estados cien millones de personas espléndidas,
Cuando los otros se abran para dar paso a los mejores y colaboren con ellos,
 Cuando los hijos de las madres más perfectas sean el signo de América,
 Entonces para mí y para los míos, nuestra fruición cabal.

Me he adelantado por derecho propio,
He cantado el cuerpo y el alma, la guerra y la paz, he cantado las canciones de la vida y la muerte,
Y las canciones del nacimiento, y he probado que hay muchos nacimientos.
He ofrecido mi estilo a cada cual, he viajado con paso firme;
En esta plenitud de mi alegría, yo susurro: ¡Hasta luego!
Y por última vez estrecho la mano de la muchacha y del muchacho.

2
Anuncio el advenimiento de personas elementales,
Anuncio a la justicia triunfante,
Anuncio intransigentes igualdades y libertades,
Anuncio la justificación de la sinceridad y la justificación del orgullo.

Anuncio que la unidad de estos Estados es una sola unidad,
Anuncio que la Unión será indisoluble y compacta,
Anuncio majestades y esplendores que harán palidecer a todas las políticas de la tierra.

Anuncio afinidades, declaro que serán firmes, ilimitadas,
Digo que encontrarás al amigo que buscas.

Anuncio que un hombre o una mujer vendrán; tal vez eres tú (|hasta luego!).
Anuncio al gran individuo, fluido como la Naturaleza, casto, afectuoso, compasivo, armado plenamente.
Anuncio una abundante vida, vehemente, espiritual, audaz,
Anuncio un fin que aceptará serena y alegremente su transición.
Anuncio miles de muchachos, hermosos, gigantescos, de dulce sangre,
Anuncio una raza de ancianos espléndidos y salvajes.

3
Ya se apresuran y se agolpan (¡hasta luego!),
Ya se amontonan sobre mí,
Preveo demasiado, es más de lo que yo esperaba,
Siento que estoy muriéndome.

Apresúrate, garganta, canta por última vez,
Salúdame, saluda una vez más a los días. Lanza el antiguo grito una vez más.

Doy eléctricos gritos, uso la atmósfera,
Miro al azar, absorbo cada cosa que veo,
Avanzo velozmente pero me detengo un instante,
Entrego extraños y secretos mensajes,
Dejo caer en el barro chispas ardientes y semillas etéreas,
Sin saberlo, fiel a un mandato, sin atreverme a discutirlo jamás,
Que los siglos de los siglos se encarguen de la germinación de las simientes,
Promulgo las anunciadas tareas a las tropas que vuelven de la guerra,
A las mujeres dejo como herencia ciertos secretos íntimos; su afecto hace que yo me entienda mejor,
Ofrezco mis problemas a los muchachos —no me demoro—, pongo a prueba la fuerza de su cerebro,
Así paso: durante un breve tiempo soy locuaz, visible, contradictorio.
Después un eco melodioso que recogerá con pasión (la muerte me hace verdaderamente inmortal),
Lo mejor de mí quedará cuando yo no sea visible; para ese fin me he preparado sin tregua.

¿Qué más hay que me demoro y me detengo y me agazapo con la boca abierta?
 ¿Hay acaso un adiós definitivo?

4
Mis cantos han cesado, los abandono,
Desde la mampara que me ocultó, me acerco a ti, sólo a ti.

Camarada, esto no es un libro,
El que lo toca, toca a un hombre,
 (¿Es de noche? ¿Estamos solos los dos?)
Me tienes a mí y yo te tengo, me sujetas y te sujeto,
Salto desde las páginas a tus brazos, la muerte me llama.

Oh, cómo me adormecen tus dedos,
Tu aliento me llega como un rocío, tu pulso arrulla el tímpano de mi oído,
Me inunda de pies a cabeza,
Es delicioso; basta.

Basta, oh acto imprevisto y secreto,
Basta, oh presente que me dejas, basta, oh tiempo rescatado.

5
Querido amigo, quienquiera que seas acepta este beso,
Especialmente te lo doy. No me olvides,
Me siento como aquel que ha terminado la tarea del día y se retira a descansar,
Vuelvo a recibir uno de mis innumerables tránsitos, asciendo de mis avatares; mas otros indudablemente me esperan, otros esperan por mí.
Una esfera desconocida y más real que la que soñé, más directa, arroja sobre mí dardos que me despiertan. ¡Hasta luego!
Recuerda mis palabras, tal vez yo vuelva,
Te amo, abandono lo material,
Soy como algo incorpóreo, triunfante, muerto.
Traducción de  JORGE LUIS BORGES.



SO LONG

1
To conclude—I announce what comes after me;  
I announce mightier offspring, orators, days, and then, for the present, depart.
  
I remember I said, before my leaves sprang at all,  
I would raise my voice jocund and strong, with reference to consummations.  
  
When America does what was promis’d,
When there are plentiful athletic bards, inland and seaboard,  
When through These States walk a hundred millions of superb persons,  
When the rest part away for superb persons, and contribute to them,  
When breeds of the most perfect mothers denote America,  
Then to me and mine our due fruition.
  
I have press’d through in my own right,  
I have sung the Body and the Soul—War and Peace have I sung,  
And the songs of Life and of Birth—and shown that there are many births:  
I have offer’d my style to everyone—I have journey’d with confident step;  
While my pleasure is yet at the full, I whisper, So long!
And take the young woman’s hand, and the young man’s hand, for the last time.  
    

2
I announce natural persons to arise;  
I announce justice triumphant;  
I announce uncompromising liberty and equality;  
I announce the justification of candor, and the justification of pride.
  
I announce that the identity of These States is a single identity only;  
I announce the Union more and more compact, indissoluble;  
I announce splendors and majesties to make all the previous politics of the earth  insignificant.  
  
I announce adhesiveness—I say it shall be limitless, unloosen’d;  
I say you shall yet find the friend you were looking for.
  
I announce a man or woman coming—perhaps you are the one, (So long!)  
I announce the great individual, fluid as Nature, chaste, affectionate,  compassionate, fully armed.  
  
I announce a life that shall be copious, vehement, spiritual, bold;  
I announce an end that shall lightly and joyfully meet its translation;  
I announce myriads of youths, beautiful, gigantic, sweet-blooded;
I announce a race of splendid and savage old men.  
  

3
O thicker and faster! (So long!)  
O crowding too close upon me;  
I foresee too much—it means more than I thought;  
It appears to me I am dying.
  
Hasten throat, and sound your last!  
Salute me—salute the days once more. Peal the old cry once more.  
  
Screaming electric, the atmosphere using,  
At random glancing, each as I notice absorbing,  
Swiftly on, but a little while alighting,
Curious envelop’d messages delivering,  
Sparkles hot, seed ethereal, down in the dirt dropping,  
Myself unknowing, my commission obeying, to question it never daring,  
To ages, and ages yet, the growth of the seed leaving,  
To troops out of me, out of the army, the war arising—they the tasks I have  set promulging, 
To women certain whispers of myself bequeathing—their affection me more clearly explaining, 
To young men my problems offering—no dallier I—I the muscle of their  brains trying,  
So I pass—a little time vocal, visible, contrary;  
Afterward, a melodious echo, passionately bent for—(death making me really    undying;)  
The best of me then when no longer visible—for toward that I have been    incessantly preparing.
  
What is there more, that I lag and pause, and crouch extended with unshut mouth?  
Is there a single final farewell?  
  

4

My songs cease—I abandon them;  
From behind the screen where I hid I advance personally, solely to you.  
  
Camerado! This is no book;
Who touches this, touches a man;  
(Is it night? Are we here alone?)  
It is I you hold, and who holds you;  
I spring from the pages into your arms—decease calls me forth.  
  
O how your fingers drowse me!
Your breath falls around me like dew—your pulse lulls the tympans of my ears;  
I feel immerged from head to foot;  
Delicious—enough.  
  
Enough, O deed impromptu and secret!  
Enough, O gliding present! Enough, O summ’d-up past!
  

5

Dear friend, whoever you are, take this kiss,  
I give it especially to you—Do not forget me;  
I feel like one who has done work for the day, to retire awhile;  
I receive now again of my many translations—from my avataras ascending—while others doubtless await me;  
An unknown sphere, more real than I dream’d, more direct, darts awakening rays about me—So long!
Remember my words—I may again return,  
I love you—I depart from materials;  
I am as one disembodied, triumphant, dead. 

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Jorge Luis Borges: Walt Whitman

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WALT WHITMAN

Quienes pasan del deslumbramiento y del vértigo de Hojas de hierba a la laboriosa lectura de las piadosas biografías del escritor, se sienten siempre defraudados. En las grisáceas y mediocres páginas que he mencionado, buscan al vagabundo semidivino que les revelaron los versos y les asombra no encontrarlo. Tal, por lo menos, ha sido mi experiencia personal y la de todos mis amigos. Uno de los propósitos de este prólogo es explicar, o intentar una explicación, de esa desconcertante discordia.

  Dos libros memorables aparecieron en Nueva York el año 1855, ambos de índole experimental, ambos muy distintos. El primero, inmediatamente famoso y ahora relegado a las antologías escolares o a la curiosidad de los eruditos y de los niños, fue el Hiawatha de Longfellow. Este quiso donar a los pieles rojas que habían habitado New England una epopeya profética y mitológica en lengua inglesa. En pos de un metro que no recordara los habituales y que pudiera parecer aborigen, recurrió al Kalevala finlandés que había forjado —o reconstruido— Elías Lönnrot. El otro libro, entonces ignorado y ahora inmortalizado, fue Hojas de hierba.

  He escrito que los dos eran distintos. Innegablemente lo son. Hiawatha es la obra meditada de un buen poeta que ha explorado las bibliotecas y que no carece de imaginación y de oído; Hojas de hierba, la inaudita revelación de un hombre de genio. Las diferencias son tan notorias que resulta increíble que ambos volúmenes fueran contemporáneos. Un hecho, sin embargo, los une: los dos son epopeyas americanas.

América era entonces el símbolo famoso de un ideal, ahora un tanto gastado por el abuso de las urnas electorales y por los elocuentes excesos de la retórica, aunque millones de hombres le hayan dado, y sigan dándole, su sangre. El orbe entero tenía puestos los ojos en América y en su «atlética democracia». Entre los testimonios innumerables, básteme ahora recordar al lector uno de los epígrafes de Goethe (Amerika, du hast es besser…). Bajo el influjo de Emerson, que de algún modo siempre fue su maestro, Whitman se impuso la escritura de una epopeya de ese acontecimiento histórico nuevo: la democracia americana. No olvidemos que la primera de las revoluciones de nuestro tiempo, la que inspiró la revolución francesa y las nuestras, fue la de América y que la democracia fue su doctrina.

  ¡Cómo cantar de un modo condigno esa nueva fe de los hombres! Había una respuesta evidente; la que hubiera elegido, tentado por las facilidades de la retórica o por la mera inercia, casi cualquier otro escritor. Urdir laboriosamente una oda o tal vez una alegoría, no desprovista de interjecciones vocativas y de letras mayúsculas. Whitman, felizmente, la rechazó.

  Pensó que la democracia era un hecho nuevo y que su exaltación requería un procedimiento no menos nuevo.

  He hablado de epopeya. En cada uno de los modelos ilustres que el joven Whitman conocía y que llamó feudales, hay un personaje central —Aquiles, Ulises, Eneas, Rolando, El Cid, Sigfrido, Cristo— cuya estatura resulta superior a la de los otros, que están supeditados a él. Esta primacía, se dijo Whitman, corresponde a un mundo abolido o que aspiramos a abolir, el de la aristocracia. Mi epopeya no puede ser así; tiene que ser plural, tiene que declarar o presuponer la incomparable y absoluta igualdad de todos los hombres. Semejante necesidad parece conducir fatalmente a un mero fárrago de la acumulación y del caos; Whitman, que era un hombre de genio, sorteó prodigiosamente ese riesgo. Ejecutó con felicidad el experimento más audaz y más vasto que la historia de la literatura registra.

Hablar de experimentos literarios es hablar de ejercicios que han fracasado de una manera más o menos brillante, como las Soledades de Góngora o la obra de Joyce. El experimento de Whitman salió tan bien que propendemos a olvidar que fue un experimento.

  En algún verso de su libro, Whitman recuerda telas medievales con muchos personajes, algunos aureolados y preeminentes, y declara que se propone pintar una tela infinita, poblada de infinitos personajes, todos con sus aureolas. ¿Cómo ejecutar semejante hazaña? Whitman, increíblemente, lo hizo.

  Necesitaba, como Byron, un héroe, pero el suyo, símbolo de la populosa democracia, tenía que ser innumerable y ubicuo, como el disperso dios de los panteístas. Elaboró una extraña criatura que no hemos acabado de entender y le dio el nombre de Walt Whitman. Esa criatura es de naturaleza biforme; es el modesto periodista Walter Whitman, oriundo de Long Island, que algún amigo apresurado saludaría en las aceras de Manhattan, y es, asimismo, el otro que el primero quería ser y no fue, un hombre de aventura y de amor, indolente, animoso, despreocupado, recorredor de América. Así, en alguna página de la obra, Whitman nace en Long Island; en otras en el Sur. Así, en una de las piezas más auténticas del Canto de mí mismo, refiere un episodio heroico de la guerra de México y dice haberlo oído contar en Texas, donde no estuvo nunca. Así, declara haber sido testigo de la ejecución del abolicionista John Brown. Los ejemplos podrían multiplicarse abrumadoramente; casi no hay página en que no se confundan el Whitman de su mera biografía y el Whitman que anhelaba ser y que ahora es, en la imaginación y en el afecto de las generaciones humanas.

  Whitman ya era plural; el autor resolvió que fuera infinito. Hizo del héroe de Hojas de hierba una trinidad; le sumó un tercer personaje, el lector, el cambiante y sucesivo lector. Este ha tendido siempre a identificarse con el protagonista de la obra; leer Macbeth es de algún modo ser Macbeth. Walt Whitman, que sepamos, fue el primero en aprovechar hasta el fin, hasta el interminable y complejo fin, esa identificación momentánea. Al principio recurrió al diálogo; el lector conversa con el poeta y le pregunta qué oye y qué ve o le confía la tristeza que siente por no haberlo conocido y querido. Whitman responde a sus preguntas:
 
    «Veo al gaucho que cruza la llanura, veo al incomparable jinete de caballos con el lazo en la mano, veo sobre las pampas la persecución de la hacienda brava.»
 
  Y también:
 
    «Estos son en verdad los pensamientos de todos los hombres en todas las épocas y países; no son originales míos.

    Si no son tan tuyos como míos, son nada o casi nada,

    Si no son el enigma y la solución del enigma, son nada,

    Si no son tan cercanos como lejanos, son nada.

    Esta es la hierba que crece donde hay tierra y hay agua,

    Este es el aire común que baña el planeta
».

  Innumerables son los que han imitado, con éxito diverso, la entonación de Whitman: Sandburg, Lee Masters, Maiakovski, Neruda… Nadie, salvo el autor del inextricable y ciertamente ilegible Finnegans Wake, ha vuelto a acometer la creación de un personaje múltiple. Whitman, insisto, es el modesto hombre que fue desde 1819 hasta 1892 y el que hubiera querido ser y no acabó de ser y también cada uno de nosotros y de quienes poblarán el planeta.

  Mi conjetura de un triple Whitman, héroe de su epopeya, no se propone insensatamente anular, o de algún modo disminuir, lo prodigioso de sus páginas. Antes bien, se propone su exaltación. Tramar un personaje doble y triple y a la larga infinito, pudo haber sido la ambición de un hombre de letras meramente ingenioso; llevar a feliz término ese propósito es la proeza no igualada de Whitman. En una polémica de café sobre la genealogía del arte, sobre los diversos influjos de la educación, de la raza y del medio ambiente, el pintor Whistler se limitó a decir: Art happens (El arte sucede), lo cual equivale a admitir que el hecho estético es, por esencia, inexplicable. Así lo comprendieron los hebreos, que hablaban del Espíritu; así los griegos, que invocaban la musa.

En cuanto a mi traducción… Paul Valéry ha dejado escrito que nadie como el ejecutor de una obra conoce a fondo sus deficiencias; pese a la superstición comercial de que el traductor más reciente siempre ha dejado muy atrás a sus ineptos predecesores, no me atreveré a declarar que mi traducción aventaje a las otras. No las he descuidado, por lo demás; he consultado con provecho la de Francisco Alexander (Quito, 1956), que sigue pareciéndome la mejor, aunque suele incurrir en excesos de literalidad, que podemos atribuir a la reverencia o tal vez a un abuso del diccionario inglés-español.

  El idioma de Whitman es un idioma contemporáneo; centenares de años pasarán antes que sea una lengua muerta. Entonces podremos traducirlo y recrearlo con plena libertad, como Jáuregui lo hizo con la Farsalia, o Chapman, Pope y Lawrence con la Odisea. Mientras tanto, no entreveo otra posibilidad que la de una versión como la mía, que oscila entre la interpretación personal y el rigor resignado.

  Un hecho me conforta. Recuerdo haber asistido hace muchos años a una representación de Macbeth; la traducción era no menos deleznable que los actores y que el pintarrajeado escenario, pero salí a la calle deshecho de pasión trágica. Shakespeare se había abierto camino; Whitman también lo hará.

Buenos Aires, 19 de junio de 1969.
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Xul Solar: Un poema en neo criollo

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PRIMERA VISIÓN

Es un Hades fluido, casi vapor, sin cielo, sin suelo, rufo, color en ojos cérrados so el s agítado en endotempestá, vórtices, ondas y hervor. En sus grumos i espumas dismultitú omes flotan pasivue, disdestellan, hai también solos, mayores, péjoides, i perluzen suavue
Se transpenvén fantasmue las casas i gente i suelo de una ciudá sólida terri, sin ning rapor con este Hades, qes aora lo real.
Toda esta región rufa densa se montona redor gran hueco ho valle sin fondo, de aire a; gris, do floto en vientos oscuros, con polvareda gente, i otros omes solos ávoides i glóboid Aqise flota más upa. I siga fantasmue la ciudá sólida yu i su pópulo.
Paso luego a mejor vida, gris plata. Yi qierflotan flojue muchos crupos, procesionar pensan reúnidos. Yi bogan nubes con qioscos grises --de nácar, metal, fieltro-- con pén res circunsiéntados.
Lentue me hallo en cielo leve ciéleste. Su ánimo es de tarde verani, niebli.
Plantas de a un zigzag se biomuevan i canturrian. Xu color qiervaría de granate a rós~ Están sobrs loma floti del mismo aire mas denso, soesfúminse. Yi yuxtavuelan pájaros co huevos pintos, no con alas, sino con muchas cintas.
Otrur hai muchas columnas color, sin suelo, qe sostienen nube techo: es templo floti qe oran muchos. Cuando se teocoexaltan se hinchan, xus auras irradian vita, talue qe alz la nube techo i circunseparan las columnas, i todo se ferviagranda i sanluze.
Otrur hai obelisco ancho ho torre, bambolea por su base flotifloja. Su primer piso, libros piedra, encima libros barro, encima libros leña, encima libros rollo, la cima libr Casi como torre naipes, erizada de cintas papel i banderolas, perivuélada de letrienjamb moscue, yuxtarodeada de qizás mangente vaga estudi. En el poco suelo floti sueñan much yi mérgidos.
Floto voi allén lejos. Hónduer en niebla plurcambicolor veo ciudá. Sas biopalacia biochozas, de armazón i pienso. Se pertransforman, se agrandan o achican; ya son de pos i cimbras i cúpulas, ya de muros lisos en parches fosfi, ya pululan en biocúmulos, ya temt qean de andamios seudocristal. Se desplazan, suben, se hunden, se interpenetran, se sepa i reidem.
Casas hai qe arden, flamean upa, pero no se destruyen, se ñe construyen más. Xu fuego es vita, i a mayor incendio, más palacio senancha i crece. Casas hal qe contagian incendian a las vecinas qe ídem ídem, i así sextiendan los barrios. Xu yi gente también, coflamea i se coabulta: debe ser ella la causa fuegui, por pensiardor.
Casas hai qe fervihiervan hasta qe revientan como bomba ho geiser o humo; pero no se ñe destruyen, se circunreconstruyen; xas trozos fervicrecen en sucursales lejos qe alfin se crecijuntan, dismontón torre mahimás, sobre circumbaldio menoimenos.
Casas hai qe suicrecen en todo séntido, sesgue, horizue, yuso, upa, gordue; i zumban, chirrian, crujen, disparlan.
Casas hai que se atrofian i encojen hasta no verse más, cuando xa gente muertinace a mejor vida en mejor cielo.
Casas hai de ilusión sobre cerros humo: se cambipierden.
Entonces abarco el suelo desa ciudad, el qes una sunnube, qes varios titanes vagos flotiacuéstados.
Grandes mangas o tubos ñe circunsalgan a lo vacuo: serian cloacas o chúpores, no sé.
I so esa ciudá hai otra ciudá'l revés, hosca, oscura i lenta qe vive i crece yuso, i sa gente también. El nadir es hondo, hosco, oscuro, brúmoso: qizás el manmundo, algún gran yermo.
Reveo la otra ciudá upa. Columnatas como cienpiés viaján a distrancos. Son discípulos tiesos, llevan maestros cúpulas, de rópaje ancho techue. A tumbos sobre chusma cieli suifeliz, qierrevuelta en bruma i cuágulos i bocetos de pienso: gelatina menti. Van a lejos, a lo vacuo.
Veo hai algunas mui moles pagodas de solos libros, qe se incuerpan a xus tantos léctores --qe no leen, masbién vitichupan ciencia i sofia.
Sexpandan, ondulan vocerios de todas las linguas i de muchas otras pósibles. I xas enjambres letras, i marañas glifos, i disfonéticas i copluracentos, como muchos qierhumos, se apartan o juntan, se contramueven o aqietan, en orden o no, forman, reforman séntido i argu siempre neo.
Estrellas, sólcitos, lunas, lúnulas, luciérnagas, linternas, luces, lustres; doqier se vidienredan a la ciudá se constelan i disconstelan, se qeman, se apagan, cholucen, llueven, vuelan.
Es un perflujo i reflujo de brisa i flúido i ráfaga i sones i humos olor; la luz percambia, en lampos color, calor, claroscuros, en ánimo.
Yo ya veicánsado me aturdo i olvido, disveo.
Todo palidece, i se borra. Ya parece qentro a mayor cielo qes otra noche, qes luego más noche, qes más, teonoche honda sólida neara. ae mantemo i mistiamo; yo me yi exdisolver~'o.
Pero algo vago inmenso se interpone'ntre mi i lo teonoche; como gas plurcolor. Se define más, i es un mandivo indefinido, cielidiámetro. Su testa tras mí, sus pies ante mí, en el contrahorizonte, i sus manos sobre mí, ganchipuntitóqinse, son oranje; su rópaje, cambicolor indeciso en parches.
Sobre su testa florece aora flor luz blanca. Su cuore punzó irradia luz rósea, su pudenda granate's sólodeluz.
Sento como qentro al mandivo, qe me yi arrobo.
Pero ya la llámada desta Terra desde yu me oprime'l pecho cuerpi; i vuelvo a mí mui perDenue.


 Es un Hades fluido, casi vapor, sin cielo, sin suelo, de color bermejo, como el color que se ve con los ojos cerrados debajo del sol, agitado por una tempestad interior, en vértices y ondas y hervor. En sus grumos y espumas distintas multitudes de hombres flotan pasivamente y destellan de distintas maneras, hay también seres solos, más grandes, en forma de peces, y emiten luz continua y suavemente.
 A través de todo esto, apenas se pueden ver fantasmalmente las casas y la gente y el suelo de una sólida ciudad terrestre sin ninguna relación con este Hades que es ahora lo real.
 Toda esta densa región bermeja se amontona alrededor de un gran hueco o valle sin fondo, de aire azul grisáceo, donde floto en vientos oscuros, con una polvareda de gente, y otros hombres solos en forma de aves y globos. Aquí se flota más para arriba. Y abajo sigue fantasmalmente la ciudad sólida y su población. 
 Paso luego a mejor vida de color plata grisácea. Allí van como quieran flotando vagamente muchos grupos, andan en procesiones o piensan reuinidos. Allí bogan nubes con kioscos grises –de nácar, metal y fieltro- con pensadores sentados alrededor de ellos.
 Paulatinamente me hallo en un cielo celeste claro. Su sensación es de una tarde de verano con niebla.
 Las plantas se mueven orgánicamente en un zigzag y canturrean. Su color cambia a voluntad de granate a róseo. Están sobre una loma flotante del mismo aire pero más denso que se esfumina para abajo. Allí al lado vuelan pájaros como huevos pintados, no con alas sino con muchas cintas.
 En otra parte hay muchas columnas de colores, sin suelo, que sostienen un techo de nubes: es un templo flotante en que rezan muchos. Cuando el dios está con ellos, se exaltan y se hincha, y sus auras irradian vida, de tal manera que alzan el techo de nubes y separan las columnas alrededor de ellos, y todo fervorosamente se agranda y emite luz santa.
 En otra parte hay un ancho obelisco o torre, se bambolea por su base flotante y floja. Su primer piso es de libros de piedras, encima hay libros de barro, encima libros de madera, encima libros de rollos y en la cima libros comunes. Es casi como una torre de naipes, enrizadas de cintas de papel y banderolas, con enjambres de letras volando alrededor como moscas, rodeada de seres al lado que son quizás gente humana que vaga estudiosamente. En el poco suelo flotante que hay, muchos sueñan allí sumergidos.
  Voy flotando allá lejos. En el fondo, veo una ciudad en una niebla de muchos colores cambiantes. Sus palacios orgánicos y chozas biológicas son de armazón y pensamiento. Se transforman continuamente, se agrandan o se achican; ya son de postes y cimbras y cúpulas, ya de muros lisos de parches fosforescentes, ya pululan en cúmulos orgánicos, ya temblequean como andamios hechos en cúmulos orgánicos, ya temblequean como andamios hechos de un material como vidrio. Se mudan, suben, se hunden, se interpenetran, se separan, y repiten lo mismo.
 Hay casas que arden y flamean para arriba, pero no se destruyen, se construyen más Su fuego es vida, y cuanto mayor es el incendio cuanto más se ensancha y crece el palacio. Hay casas que contagian y encienden a sus vecinas que hacen lo mismo repetidamente, y así se extienden los barrios. La gente allí también, flamea junto con ellas y se abulta a la vez: debe ser ella la causa flamígera, por el ardor de su pensamiento.
 Hay casas que hierven fervorosamente hasta que revientan como una bomba o un géiser o humo; pero no se destruyen, se reconstruyen alrededor; sus trozos crecen fervorosamente en sucursales alejadas que al final se juntan por su crecimiento, en un montón distinto que se convierte más y más en una torre sobre el baldío circundante que es cada vez menos.
 Hay casas que crecen a su manera para dondequiera, oblicuamente, horizontalmente, para abajo, para arriba, en grosor; y zumban, chirrían, crujen, hablan de distintas maneras.
 Hay casas que se atrofian y se encogen hasta no verse más, cuando su gente nace por la muerte a mejor vida en mejor cielo.
 Hay casas de ilusión sobre cerros de humo: se pierden en cambios.
  Entonces abarco el suelo de esta ciudad, el cual es una nube superior que es varios titanes vagos acostados de manera flotante.
 Grandes mangueras o  tubos salen de ellos hacia el vacío: serían cloacas o chupadores, no sé.
 | Y debajo de esa ciudad hay otra ciudad al revés, hosca, oscura y lenta que vive y crece para abajo, y su gente también. El nadir es hondo, hosco, oscuro, brumoso: quizás es el mundo humano, algún gran yermo.
 Veo otra vez la otra ciudad hacia arriba. Columnatas como ciempiés viajan a trancos separados. Son discípulos tiesos, llevan cúpulas que son maestros, de ancho ropaje a manera de techo. Van a tumbos sobre la chusma celeste, feliz a su modo, revuelta como quiera en bruma y coágulos y bocetos de pensamientos: una gelatina mental. Van a lo lejos, hacia el vacío.
 Veo que hay algunas pagodas muy macizas sólo de libros que se incorporan a sus tantos lectores –que no leen sino más bien se chupan de manera vital el conocimiento  la sabiduría.
 Vocerías de todas las lenguas y de muchas otras posibles se expanden y ondulan. Y sus enjambres de letras y marañas de grifos y fonéticas distintas y múltiples acentos y juntos, como muchos humos de deseo, se apartan o se juntan, se contrapuntean o se aquietan, en orden o no forman  y reforman sentido y argumento siempre nuevo.
 Estrellas, soles pequeños, lunas, lúnulas, luciérnagas, linternas, luces, lustres; dondequiera que se enreden en la vista de la ciudad, forman y deshacen constelaciones, se queman, se apagan, lucen de golpe, llueven, vuelan.
 Hay un continuo flujo y reflujo de brisa y fluido y ráfagas y sonido y humos que se pueden oler; la luz cambia continuamente en relámpagos de colores, en claroscuro, en ánimo.
 Yo ya cansado de mirar me aturdo y olvido, me falla la vista.
 Todo palidece y se borra. Ya parece que entro a un cielo mayor que es otra noche, que luego es más noche, que es algo más, noche divina honda, sólida, negra, que temo por ser humano y que amo místicamente; y allí me disolvería en lo exterior.
 Pero algo vago e inmenso se interpone entre yo y la noche divina; como un gas de muchos colores. Se define más hasta que es un ser humano divino, indefinido, tan grande como el diámetro del cielo. Su cabeza está detrás de mí, sus pies delante de mí, en el horizonte opuesto, y sus manos sobre mí, con las puntas de los dedos tocándose como ganchos, son anaranjadas; su ropaje revela un indeciso cambio de color en parches.
 Sobre su cabeza florece ahora una flor de luz blanca. Su corazón punzó irradia luz rósea, su sexo granate es sólo de luz.
 Me siento como si entrara al dios humano, como si allí me extasiara.
 Pero ya la llamada de esta Tierra desde abajo me oprime el pecho del cuerpo físico, y vuelvo a mí, muy afligido por mucho tiempo.

GLOSA:

 xu= su de ellos. (shu)
sur= sobre, super.
g’ral= en general.
man=humano.
chi=chico.
circ=alrededor.
bau=edificio, construcción.
dootri=en otra parte.
Bria=mundo de almas.
per=que dura, continuo.
fon=fónico, que suena.
kin=kinético, que ese mueve.
pir=de fuego, de ardor.
pun=de punición.
c’len=caliente, de calor, térmico.
sui=especial, a su modo.
tro=trop, demasiado.
epi  o ‘pi=encima.
tun (de tum latin)=temporario, provisorio.
je (de ge, antiguo español)=se impersonal, (francés, on).
‘ indica supresión.
in ‘ final=-ando, -endo.
Todos los participios pasivos terminan en –ido o –io. Ejemplos: amio, pasio, mirio.

Enrique Banchs y Alberto Manguel

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En su erudito y atrapante Homer's The Iliad and The Odyssey: A Biography, Alberto Manguel (que, con su persona, honra actualmente la dirección de la Biblioteca Nacional de la República Argentina, cargo ocupado en su momento por Paul Groussac y Jorge Luis Borges) incluye en traducción al inglés el célebre soneto El tigre, de Enrique Banchs. La referencia bibliográfica correspondiente sólo remite a la edición de dicho poema en español, lo que nos lleva a suponer que la versión en inglés pertenece al propio Manguel, quien, modestamente, omitió señalarlo en su libro. Nos permitimos reproducir aquí esta admirable traducción, junto con el poema original.

EL TIGRE

Tornasolando el flanco a su sinuoso
paso va el tigre suave como un verso
y la ferocidad pule cual terso
topacio el ojo seco y vigoroso.

Y despereza el músculo alevoso
de los ijares, lánguido y perverso
y se recuesta lento en el disperso
otoño de las hojas. El reposo...

El reposo en la selva silenciosa.
La testa chata entre las garras finas
y el ojo fijo, impávido custodio.

Espía mientras bate con nerviosa
cola el haz de las férulas vecinas,
en reprimido acecho... así es mi odio. 

THE TIGER

Turning his iridescent side in sinuous step
The tiger passes sleek and smooth as verse
And fierceness polishes the hard and terse
Topaze of his vigorous cold eye.
He stretches the deceitful muscles out,
Malevolent and languid, of his flanks,
And lies down slowly on the dusky banks
Of scattered autumn leaves. Now all about
The jungle slumbers in the silent heat.
Between the silken paws the snub-nosed head,
The still eye fixed impassively ahead
While nervously the tail, with steady beat,
Thrashes a guarded threat against the straight
cluster of nearby branches. That’s my hate.

http://delamirandola.com/

John Keats y Julio Cortázar

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ODE ON A GRECIAN URN

THOU still unravish'd bride of quietness, 
  Thou foster-child of Silence and slow Time, 
Sylvan historian, who canst thus express 
  A flowery tale more sweetly than our rhyme: 
What leaf-fringed legend haunts about thy shape     
  Of deities or mortals, or of both, 
    In Tempe or the dales of Arcady? 
  What men or gods are these? What maidens loth? 
What mad pursuit? What struggle to escape? 
    What pipes and timbrels? What wild ecstasy? 

Heard melodies are sweet, but those unheard 
  Are sweeter; therefore, ye soft pipes, play on; 
Not to the sensual ear, but, more endear'd, 
  Pipe to the spirit ditties of no tone: 
Fair youth, beneath the trees, thou canst not leave 
  Thy song, nor ever can those trees be bare; 
    Bold Lover, never, never canst thou kiss, 
Though winning near the goal—yet, do not grieve; 
    She cannot fade, though thou hast not thy bliss, 
  For ever wilt thou love, and she be fair!

Ah, happy, happy boughs! that cannot shed 
  Your leaves, nor ever bid the Spring adieu; 
And, happy melodist, unwearièd, 
  For ever piping songs for ever new; 
More happy love! more happy, happy love! 
  For ever warm and still to be enjoy'd, 
    For ever panting, and for ever young; 
All breathing human passion far above, 
  That leaves a heart high-sorrowful and cloy'd, 
    A burning forehead, and a parching tongue.

Who are these coming to the sacrifice? 
  To what green altar, O mysterious priest, 
Lead'st thou that heifer lowing at the skies, 
  And all her silken flanks with garlands drest? 
What little town by river or sea-shore, 
  Or mountain-built with peaceful citadel, 
    Is emptied of its folk, this pious morn? 
And, little town, thy streets for evermore 
  Will silent be; and not a soul, to tell 
    Why thou art desolate, can e'er return.

O Attic shape! fair attitude! with brede 
  Of marble men and maidens overwrought, 
With forest branches and the trodden weed; 
  Thou, silent form! dost tease us out of thought 
As doth eternity: Cold Pastoral!
  When old age shall this generation waste, 
    Thou shalt remain, in midst of other woe 
  Than ours, a friend to man, to whom thou say'st, 
'Beauty is truth, truth beauty,—that is all 
    Ye know on earth, and all ye need to know.'




ODA A UNA URNA GRIEGA



Tú, todavía virgen esposa de la calma,
criatura nutrida de silencio y de tiempo,
narradora del bosque que nos cuentas
una florida historia más suave que estos versos.
En el foliado friso ¿qué leyenda te ronda
de dioses o mortales, o de ambos quizá,
que en el Tempe se ven o en los valles de Arcadia?
¿Qué deidades son ésas, o qué hombres? ¿Qué doncellas rebeldes?
¿Qué rapto delirante? ¿Y esa loca carrera? ¿Quién lucha por huir?
¿Qué son esas zampoñas, qué esos tamboriles, ese salvaje frenesí?

Si oídas melodías son dulces, más lo son las no oídas;
sonad por eso, tiernas zampoñas,
no para los sentidos, sino más exquisitas,
tocad para el espíritu canciones silenciosas.
Bello doncel, debajo de los árboles tu canto
ya no puedes cesar, como no pueden ellos deshojarse.
Osado amante, nunca, nunca podrás besarla
aunque casi la alcances, mas no te desesperes:
marchitarse no puede aunque no calmes tu ansia,
¡serás su amante siempre, y ella por siempre bella!

¡Dichosas, ah, dichosas ramas de hojas perennes
que no despedirán jamás la primavera!
Y tú, dichoso músico, que infatigable
modulas incesantes tus cantos siempre nuevos.
¡Dichoso amor! ¡Dichoso amor, aun más dichoso!
Por siempre ardiente y jamás saciado,
anhelante por siempre y para siempre joven;
cuán superior a la pasión del hombre
que en pena deja el corazón hastiado,
la garganta y la frente abrasadas de ardores.

¿Éstos, quiénes serán que al sacrificio acuden?
¿Hasta qué verde altar, misterioso oficiante,
llevas esa ternera que hacia los cielos muge,
los suaves flancos cubiertos de guirnaldas?
¿Qué pequeña ciudad a la vera del río o de la mar,
alzada en la montaña su calma ciudadela
vacía está de gentes esta sacra mañana?
Oh diminuto pueblo, por siempre silenciosas
tus calles quedarán, y ni un alma que sepa
por qué estás desolado podrá nunca volver.

¡Ática imagen! ¡Bella actitud, marmórea estirpe
de hombres y de doncellas cincelada,
con ramas de floresta y pisoteadas hierbas!
¡Tú, silenciosa forma, tu enigma nuestro pensar excede
como la Eternidad! ¡Oh fría Pastoral!
Cuando a nuestra generación destruya el tiempo
tú permanecerás, entre penas distintas
de las nuestras, amiga de los hombres, diciendo:
«La belleza es verdad y la verdad belleza»... Nada más
se sabe en esta tierra y no más hace falta.


Versión castellana de JULIO CORTÁZAR.

Charles Baudelaire: Querida mamá. Primeras cartas a la madre.

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Entre los muchos libros que Charles Baudelaire se propuso escribir, y que nunca escribió, estaba el que haría real, con auténtica y absoluta sinceridad, el proyecto que Jean-Jacques Rousseau había intentado, con menos franqueza que insidia, en sus Confesiones: la redacción de una obra, Mi corazón al desnudo, en la que volcaría sus pensamientos y sus emociones más íntimos. De aquel proyecto sólo quedarían exiguos y reveladores apuntes. Pero lo que Baudelaire no podía sospechar era que, involuntariamente, lo iba desarrollando con sus apasionantes cartas y, sobre todo, con sus Cartas a la madre, cuyo primer volumen nos enorgullece haber publicado.
En éstas vemos al Baudelaire más espontáneo, al Baudelaire menos “ataviado” para la posteridad, al Baudelaire que no necesita ocultar sus cóleras, su prodigalidad, sus debilidades, sus angustias, sus rencores, sus caprichos infantiles, sus miedos, su inseguridad por lo que le reserva el futuro, su insatisfacción por la manera irregular e inconstante en que se dedica al único interés real de su vida: la literatura, su frustración por no ser capaz de llevar a cabo los innumerables proyectos con los que fantaseó interminablemente a lo largo de tantos y tan difíciles años; y, detrás de cada una de sus líneas, la silueta de la admirable mujer que, a veces calumniada por biógrafos parciales, supo acompañarlo, fielmente y pese a todo, en cada instante de su accidentada vida.



Jueves [6 de febrero de 1834(?)]

  Mamá:


  No te escribo para pedirte perdón, porque sé que ya no me creerías; te escribo para decirte que es la última vez que me dejan sin salida, que de ahora en adelante quiero estudiar y evitar todos los castigos que podrían, aunque más no fuera, retrasar mi salida. Es realmente la última vez, te lo juro, te doy mi palabra de honor. Voy a estudiar; lo creas o no, estarás obligada a creerlo cuando te haya dado pruebas de un cambio completo. No me atrevo a interrumpir el inglés, que me lleva tiempo, porque, como lo empecé y ya lo abandoné el año pasado, me parece que sería una vergüenza no terminar. Este año, sin embargo, ando flojo en la clase, y deseo firmemente ponerme al nivel de los que el año pasado eran tan buenos como yo. Mi padre debe de estar muy disgustado; pero dile en mi nombre lo que te escribo, dile que me arrepiento mucho de no haber estudiado estos tres meses que acaban de pasar. No es una promesa vana; me acordaré de que te juré que estudiaría. Y aunque me haya venido muy abajo, todavía tengo bastante sentido del honor como para no frustrar tu esperanza por segunda vez, sobre todo después de haberte dado mi palabra. No obstante, las mejores acciones del mundo son los actos y no las palabras. Espero que pronto pueda darte pruebas de mi sinceridad. Espero que el jefe de estudios ya no tenga quejas que presentarte sobre mí. Estudiando, volveré a ocupar el sitio honroso que tenía en la clase del año pasado.

  Tráeme por favor al colegio, si no estás enferma, pomada para los labios, porque hace mucho que me duelen.


  Tu hijo CHARLES, muy descontento por causarte tantos disgustos.


  Si a causa de mi mala conducta no quieres traerme tú misma lo que te pido, y si es Joseph el que viene, que me traiga en una cesta o en una cartera los siguientes libros para Songeon, que me expresó su deseo de leerlos, y que tú tendrás la amabilidad de tomar de mi armario:

  Grandeza de los romanos;

  Convalecencia del viejo cuentista;

  Obras selectas de Gresset;

  Viaje de Levaillant (los dos tomos).

***

[Febrero de 1834(?)]

  Mamá:

  Te va extrañar mucho que hoy también me haya quedado sin salida; sin embargo, no he faltado a mis promesas; ya desde el momento en que envié mi última carta puedo asegurar que mi aplicación y mi conducta han mejorado mucho; pero la primera semana (ya estábamos a mediados de la quincena cuando escribí la carta) influyó tanto en el informe de conducta que eso solo hizo que me dejaran sin salida. Sin embargo, la segunda semana mejoró un poco mis notas, ya que todo lo demás es bastante bueno, tanto en la división como en la clase. Privado desde hace mucho del gusto de verte, le ruego a papá que emplee un ardid muy inocente. Si sigo estudiando como lo vengo haciendo desde hace una semana, no podrán negarme para el jueves que viene certificados satisfactorios sobre mi aplicación y mi conducta. Los presentaré. Si papá consiente en alegar ante el jefe de estudios la mala salud que tienes desde hace unos días, podré esperar un permiso especial para salir. Mis calificaciones han sido buenas y estoy décimo primero en traducción inversa y cuarto en historia natural. Sabía mucho para mi examen de historia natural.

  Tu hijo CHARLES.

***

Lyón, 25 de febrero [de 1834].

  Papá y mamá:

  Les escribo esta carta para intentar convencerlos de que todavía queda alguna esperanza de sacarme del estado que los apena tanto. Sé que en cuanto mamá lea el comienzo de esta carta, dirá: ya no le creo más, que papá dirá lo mismo; pero no me desanimo, no quieren venir más a verme al colegio para castigarme por mis tonterías; pero vengan una última vez para darme buenos consejos, para alentarme. Todas estas tonterías proceden de mi atolondramiento y mi holgazanería. Cuando la última vez volví a prometerles que ya no les daría disgustos, hablaba de buena fe, estaba resuelto a estudiar y a estudiar en serio para que ustedes pudiesen decir: tenemos un hijo que reconoce cómo nos ocupamos de él; pero el atolondramiento y la pereza me hicieron olvidar los sentimientos que me animaban al prometer. No es a mi corazón al que hay que reprender, es bueno; es mi mente la que hay que fijar, a la que hay que hacer reflexionar con bastante firmeza para que las reflexiones queden grabadas en ella. Ustedes empiezan a creer que soy un ingrato, tal vez están muy convencidos de ello. ¿Cómo probarles lo contrario? Sé cómo hacerlo: poniéndome a estudiar de inmediato; pero, haga lo que haga, el tiempo que he pasado sumido en la pereza y en el olvido de mi deber para con ustedes será siempre una mancha. ¿Cómo hacerles olvidar en un momento una mala conducta de tres meses? No lo sé y, sin embargo, es lo que querría. Devuélvanme enseguida su confianza y su afecto, vengan a decirme al colegio que me las han devuelto. Será el mejor medio de hacerme cambiar también en un momento.

  Ustedes han desesperado de mí como de un hijo cuyos males no se pueden remediar y para el cual todo se ha vuelto indiferente, que pasa el tiempo sumido en la pereza, que es flojo, débil y no tiene valor para levantar cabeza. He sido flojo, débil, perezoso, durante cierto tiempo no he pensado en nada; pero como nada puede hacer que el corazón cambie, sigo conservando mi corazón, que a pesar de sus defectos tiene su lado bueno. Me ha hecho sentir que no debo desesperar de mí mismo. Pensé que podía escribirles y comunicarles las reflexiones que me sugirió el tedio que me produce una vida que pasé sumido en la pereza y los castigos. Y la sola idea de que ustedes pudiesen considerarme un ingrato me levantó un poco el ánimo. Si ustedes mismos ya no lo tienen para venir al colegio, contéstenme y denme en una carta los consejos y las palabras de aliento que me hubieran dado en persona en el locutorio. El jueves por la mañana van a dar las calificaciones de historia natural, espero sacar una buena. ¿Esta esperanza que tengo puede inducirlos a escucharme? Últimamente he vuelto a sacar una muy mala, una muy mala, pero el deseo de reparar esa afrenta hizo que esta mañana pusiese mucho empeño en mi prueba escrita. Si realmente han tomado la decisión de no venir más al colegio antes que una nueva conducta les demuestre un cambio total de mi parte, escríbanme, guardaré las cartas, las leeré a menudo para luchar contra mi atolondramiento, para hacerme derramar lágrimas de arrepentimiento, para que mi atolondramiento y mi pereza no me hagan olvidar las faltas que tengo que reparar. En fin, como les dije al comienzo de mi carta, el corazón no tiene culpa alguna en esto. Un temperamento superficial, una inclinación irresistible a la pereza me han hecho cometer todas estas faltas. Que no les quepa la menor duda. Ustedes no olvidarán, estoy seguro, que tienen un hijo en el colegio, pero no olviden que ese hijo tiene un corazón. Esto es lo que quería escribirles. Mi objetivo es muy simple, quiero convencerlos de que no tienen que desesperar de mí. ¿Y quién, por otra parte, pensando que sus padres ya no quieren venir a verlo y han llegado al punto de tratarlo con el máximo rigor, no se habría apresurado a escribir para sacarlos de su engaño? No es el trato riguroso lo que me afecta. Es la vergüenza de haberlos obligado a utilizarlo. No es a la casa a la que estoy apegado, como tampoco a las comodidades que encuentro en ella cuando salgo, es al gusto de verlos a lo que soy sensible, al gusto de charlar con ustedes todo un día, a los elogios que pueden hacerme por mis estudios. Les prometo que voy a cambiar, pero no desesperen de mí y sigan confiando en mis promesas.

  CHARLES.
Charles Baudelaire - Querida mamá. Cartas a la madre 1834-1859. Ediciones De La Mirándola, enero de 2015, 561 páginas, ISBN  978-987-3725-03-6


"La Bella y la Bestia" de Gabrielle de Villeneuve en papel

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"La Bella y la Bestia" de Gabrielle de Villenueve.
Estimados amigos:
Ediciones De La Mirándola nació en un momento de cambios profundos en los paradigmas establecidos de producción literaria, edición y lectura; cambios mucho más revolucionarios (estábamos y estamos convencidos de ello) que los producidos por la invención de la imprenta, con lo que esta significó en cuanto a la difusión y la democratización del libro y la cultura.
Nació... es decir, nacimos, con la voluntad de sumarnos con entusiasmo a esos cambios y, desde ese entonces (fue a principios de 2012), hemos venido publicando todos los títulos de nuestro catálogo exclusivamente en formato digital, accesibles de inmediato desde cualquier lugar del mundo y a precios módicos.
Los cambios, sin embargo, llevan su tiempo para imponerse, y los hábitos arraigados saben cómo subsistir. Es comprensible que muchos lectores prefieran mantenerse fieles al viejo y querido libro de papel, que desde hace siglos acompaña a una humanidad deseosa de lectura. Para llegar a esos lectores, hemos decidido ir sumando progresivamente todos nuestros títulos al formato tradicional: el libro que se toca, se hojea, se huele, se retira de un estante, se regala, envejece con nosotros y es capaz de sorprendernos, a la vuelta de los años, devolviéndonos algo que anotamos en sus márgenes o que escondimos entre sus hojas, y que habíamos olvidado.
Y, puesto que de metamorfosis se trata, ¿qué mejor, para empezar, que La Bella y la Bestia, título preferido entre todos por nuestros lectores?
El mismo empieza a encontrarse disponible para su adquisición en las distintas tiendas de Amazon (amazon.es, amazon.fr, amazon.it, amazon.co.uk, amazon.de, amazon.jp y, para el resto del mundo, amazon.com); a él se irán sumando, progresivamente, todos los títulos de nuestro catálogo. Y, de allí en adelante, todos nuestros títulos serán publicados tanto en formato digital como en papel.
Los invitamos a acompañarnos en nuestra nueva aventura, y les agradecemos su fidelidad.

http://delamirandola.com/

Rainer Maria Rilke: Tres poemas de "Las rosas. Las ventanas".

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Edición en papel de "Las rosas. Las ventanas".

ROSA, tú, oh cosa por excelencia completa
  que se contiene a sí misma infinitamente
  y que infinitamente se expande, oh cabeza
  de un cuerpo ausente de tan suave,
  nada te iguala, oh tú, suprema esencia
  de este flotante ámbito;
  de este espacio de amor en el que, apenas se avanza,
  tu aroma nos envuelve.

ROSE, toi, ô chose par excellence complète
  qui se contient infiniment
  et qui infiniment se répand, ô tête
  d’un corps par trop de douceur absent,
  rien ne te vaut, ô toi, suprême essence
  de ce flotant séjour ;
  de cet espace d’amour où à peine l’on avance
  ton parfum fait le tour.

UNA sola rosa es todas las rosas
  y es ésta: el irreemplazable,
  el perfecto, el dócil vocablo,
  encuadrado por el texto de las cosas.

  Cómo lograr decir sin ella
  lo que fueron nuestras esperanzas,
  y las tiernas intermitencias
  en el incesante partir.

UNE rose seule, c’est toutes les roses
  et celle-ci : l’irremplaçable,
  le parfait, le souple vocable
  encadré par le texte des choses.

  Comment jamais dire sans elle
  ce que furent nos espérances,
  et les tendres intermittences
  dans la partance continuelle.

¿NO eres, acaso, nuestra geometría,
  ventana, simplísima forma
  que sin esfuerzo circunscribes
  nuestra vida enorme?

  Aquélla a la que amamos no es nunca tan bella
  como cuando la vemos asomarse
  enmarcada por ti; porque, oh ventana,
  tú la vuelves casi eterna.

  Todo azar queda abolido. El ser
  se yergue en medio del amor,
  con ese poco espacio en torno
  del que somos los dueños.

N’ES-TU pas notre géométrie,
  fenêtre, très simple forme
  qui sans effort circonscris
  notre vie énorme ?

  Celle qu’on aime n’est jamais plus belle
  que lorsqu’on la voit apparaître
  encadrée de toi ; c’est, ô fenêtre,
  que tu la rends presque éternelle.

  Tous les hasards sont abolis. L’être
  se tient au milieu de l’amour,
  avec ce peu d’espace autour
  dont on est maître.

Primera edición en formato digital, julio de 2012.
Primera edición en papel, diciembre de 2016.
© de la traducción, prólogo y cronología:
© de esta edición: Ediciones De La Mirándola.
ISBN: 9781519066749   


    
   

Ambrose Bierce: Dos ladrones

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DOS LADRONES

DOS ladrones entraron en el granero de un granjero y robaron una bolsa de hortalizas; y luego de que uno de ellos la cargara en sus hombros, salieron corriendo. Un momento después, todos los animales domésticos y las aves de corral presentes en el lugar les iban pisando los talones, con gran alboroto, lo que entrañaba el riesgo de que el granjero bajase a perseguirlos con sus perros.

  —No te imaginas cómo me ayuda a escapar el peso de esta bolsa, aumentando mi impulso —dijo el que llevaba el bulto—; qué te parece si tú cargas con ella.

  —¡Ah! —repuso el otro, que con gran celo había estado indicando el camino hacia la salvación, sin perder la delantera—, es interesante descubrir cómo un peligro compartido hace confiada a la gente. Mil veces dijiste que a mí no se me puede confiar un botín valioso. Es humillante confesarlo, pero yo mismo estoy convencido de que si tomase esa bolsa, y el ímpetu que confiere, tú no podrías dar por descontada tu ganancia.

  —Un peligro compartido —fue la réplica— parece estimular la convicción tanto como la confianza.

  —Es muy probable —asintió el otro, secamente—; estoy realmente demasiado ocupado para entrar en esas sutilezas. Encontrarás una detallada discusión del tema en el Zend Avesta.

  Pero los bastonazos les enseñaron más en un minuto de lo que hubieran podido sacar de ese excelente libro en quince días.

  Y si hubieran tenido el privilegio de leer esta fábula, les habría enseñado más que ambas cosas.

AMBROSE BIERCE
Traducción de Tamara McCarol.
Telarañas de un cráneo vacío ©Ediciones De la Mirándola, septiembre de 2013.



TWO THIEVES

Two thieves went into a farmer's granary and stole a sack of kitchen vegetables; and, one of them slinging it across his shoulders, they began to run away. In a moment all the domestic animals and barn-yard fowls about the place were at their heels, in high clamour, which threatened to bring the farmer down upon them with his dogs.

  "You have no idea how the weight of this sack assists me in escaping, by increasing my momentum," said the one who carried the plunder; "suppose you take it."

  "Ah!" returned the other, who had been zealously pointing out the way to safety, and keeping foremost therein, "it is interesting to find how a common [pg 11] danger makes people confiding. You have a thousand times said I could not be trusted with valuable booty. It is an humiliating confession, but I am myself convinced that if I should assume that sack, and the impetus it confers, you could not depend upon your dividend."

  "A common danger," was the reply, "seems to stimulate conviction, as well as confidence."

"Very likely," assented the other, drily; "I am quite too busy to enter into these subtleties. You will find the subject very ably treated in the Zend-Avesta."

  But the bastinado taught them more in a minute than they would have gleaned from that excellent work in a fortnight.

  If they could only have had the privilege of reading this fable, it would have taught them more than either.





Stéphane Mallarmé: Pobre niño pálido

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 Stéphane Mallarmé - Poemas en prosa - Edición bilingüe
Stéphane Mallarmé - Poemas en prosa - Edición bilingüe

POBRE NIÑO PÁLIDO

POBRE niño pálido, ¿por qué gritas a voz en cuello en la calle tu canción aguda e insolente, que se pierde entre los gatos, señores de los tejados?, puesto que no atravesará los postigos de los primeros pisos, detrás de los cuales tú ignoras pesadas cortinas de seda encarnadina.

  Cantas fatalmente, sin embargo, con la tenaz seguridad de un hombrecito que va solo por la vida y que, como no cuenta con la ayuda de nadie, trabaja para sí mismo. ¿Has tenido un padre alguna vez? Ni siquiera tienes una anciana que te haga olvidar el hambre pegándote cuando vuelves sin un céntimo.

  Pero tú trabajas para ti mismo: de pie en las calles, cubierto de ropas desteñidas hechas como las de un hombre, prematuramente flaco y demasiado alto para tu edad, cantas para comer, con empecinamiento, sin bajar tu mirada malvada sobre los demás niños que juegan en la calle.

  Y tu canción triste suena tan alto, tan alto, que tu cabeza desnuda, que se alza en el aire a medida que sube tu voz, parece querer separarse de tus pequeños hombros.

  Hombrecito, ¿quién sabe si un día no se irá, cuando, después de haber gritado mucho tiempo en las ciudades, hayas cometido un crimen? Un crimen, vamos, no es muy difícil de cometer, basta con tener coraje después del deseo, y hay algunas personas que… Tu carita es enérgica.

  Ni un céntimo cae en la canasta de mimbre sostenida por tu larga mano que cuelga sin esperanza sobre tu pantalón: harán que te vuelvas malo y un día cometerás un crimen.

  Tu cabeza sigue erguida y quiere dejarte, como si supiera de antemano, mientras tú cantas con un aire que se vuelve amenazador.

  Te dirá adiós cuando pagues por mí, por quienes valen menos que yo. Probablemente viniste al mundo para llegar a eso y ya desde ahora ayunas, te veremos en los diarios.

  ¡Oh, pobre cabecita!
STÉPHANE MALLARMÉ
Traducción de Carlos Cámara y Miguel Ángel Frontán.
Ediciones De La Mirándola, epub, marzo de 2016.

PAUVRE ENFANT PÂLE


PAUVRE enfant pâle, pourquoi crier à tue-tête dans la rue ta chanson aiguë et insolente, qui se perd parmi les chats, seigneurs des toits? car elle ne traversera pas les volets des premiers étages, derrière lesquels tu ignores de lourds rideaux de soie incarnadine.

  Cependant tu chantes fatalement, avec l’assurance tenace d’un petit homme qui s’en va seul par la vie et, ne comptant sur personne, travaille pour soi. As-tu jamais eu un père? Tu n’as pas même une vieille qui te fasse oublier la faim en te battant, quand tu rentres sans un sou.

  Mais tu travailles pour toi: debout dans les rues, couvert de vêtements déteints faits comme ceux d’un homme, une maigreur prématurée et trop grand à ton âge, tu chantes pour manger, avec acharnement, sans abaisser tes yeux méchants vers les autres enfants jouant sur le pavé.

  Et ta complainte est si haute, si haute, que ta tête nue qui se lève en l’air à mesure que ta voix monte, semble vouloir partir de tes petites épaules.

  Petit homme, qui sait si elle ne s’en ira pas un jour, quand, après avoir crié longtemps dans les villes, tu auras fait un crime? un crime n’est pas bien difficile à faire, va, il suffit d’avoir du courage après le désir, et tels qui… Ta petite figure est énergique.

  Pas un sou ne descend dans le panier d’osier que tient ta longue main pendue sans espoir sur ton pantalon: on te rendra mauvais et un jour tu commettras un crime.

  Ta tête se dresse toujours et veut te quitter, comme si d’avance elle savait, pendant que tu chantes d’un air qui devient menaçant.

  Elle te dira adieu quand tu paieras pour moi, pour ceux qui valent moins que moi. Tu vins probablement au monde vers cela et tu jeûnes dès maintenant, nous te verrons dans les journaux.

  Oh! pauvre petite tête!


Alfred Jarry, Remy de Gourmont y Berthe de Courrière

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Alfred Jarry - El amor en visitas
Es posible encontrar rasgos autobiográficos en distintos capí­tulos de El amor en visitas (por ejemplo, en la afición por el alcohol del Lucien de En casa de Manon, o en la descripción de sus ojos, semejante a la hecha por Rachilde de los de Jarry: “En su rostro pálido, de nariz corta, sus ojos negros eran como dos grandes agujeros, ojos de una singular fosforescencia…”), pero el de En casa de la señora anciana es casi enteramente autobiográfico, hasta el punto de que Jarry incluyó en él tex­tualmente documentos auténticos. De hecho, se trata menos de un relato que de una salvaje venganza escrita contra Remy de Gourmont y su amante, modelo de la anciana señora de la fic­ción, Berthe de Courrière.
Esta última, cuyo verdadero nombre era Caroline-Louise-Victoire Courrière, había nacido en Lille en 1852 y, decidida a conquistar la gloria (es decir, en la Francia de la época, a con­quistar París), partió a los veinte años rumbo a la capital, donde llevó la vida de una demi-mondaine(mujer mantenida que lleva una vida mundana).
Pronto se hizo célebre gracias a su belleza, las proporciones inusuales de su anatomía (al parecer, siendo una adolescente ya calzaba zapatos de número 42…), a sus extravagancias y a sus prestigiosos amantes. El primero de éstos fue el general Georges Boulanger (quien en 1889 estuvo a punto de terminar con la incipiente Tercera República, y del que Jarry se burla en la figura del general Mitron), seguido por varios ministros. Conquistó, más tarde, al escultor Auguste Clésinger, yerno de George Sand, quien la tomaría por modelo del busto de la Ma­rianne que se encuentra hoy en día en el Palacio del Senado y para la estatua monumental de la República exhibida en la Exposición Universal de 1878, y que lamentablemente se ha perdido. Mejor aún (para Berthe y para la historia de la litera­tura): haría de ella su heredera universal, con lo que, a la muerte del escultor en 1883, se encontraría en posesión de una fortuna considerable.
Tres años más tarde conocería a Remy de Gourmont, para convertirse en su amante y en su musa inspiradora. Gracias a él, entró en la literatura como había entrado en las artes plásti­cas: además de hacerle publicar algunos artículos en el Mer­cure de France, Gourmont la transformará en la protagonista de su novela Sixtine, roman de la vie cérébrale, y más tarde de Fantôme. Se la presentará, a su vez, a Joris-Karl Huysmans, quien hará de ella la satánica Hyacinthe Chantelouve de su novela Là-bas; Berthe de Courrière le ofrecía, para esto, un material muy rico: apasionada por el esoterismo, era conocida por frecuentar sacerdotes renegados, asistir a misas negras y cultivar, según el testimonio de Rachilde, costumbres tan sin­gulares como la de arrojarles hostias consagradas a los perros callejeros. Curiosamente, jugó un papel esencial en la conver­sión de Huysmans al catolicismo, ya que fue ella en persona quien lo llevó a ver al abate Mugnier, como éste mismo lo dejó consignado en su célebre Journal:
Madame Berthe Courrière me trajo esta tarde a la sacristía al novelista Huysmans. Conversación muy curiosa. Anoto: ‘Tengo atavismos religiosos’. […] Acaba de escribir Là-bas, un libro satánico lleno de misas negras. Querría escribir un libro de tono opuesto. Pero para escribirlo desearía transformarse, acabar con ciertas costumbres. […] Piensa en hacer un retiro en la Cartuja o en otra parte. ‘Un monje frustrado’, decía de él su compañera.
A principios de 1894 se produciría el encuentro entre Jarry y Remy de Gourmont, en los salones del Mercure de France, donde Rachilde, esposa de Alfred Vallette, fundador de la re­vista, animaba su círculo literario frecuentado por los más re­nombrados autores de la época. La amistad entre Gourmont y Jarry fructificaría en octubre de ese año, fecha de aparición de la lujosa revista L'Ymagier, que dirigían en forma conjunta. No es imposible que Berthe de Courrière contribuyese a financiar la revista gracias a su fortuna; si así fue, no se debió, desgra­ciadamente, a un interés puramente artístico y literario. Berthe concibió pronto por el joven Alfred una pasión que no tardó en manifestarse; según algunos de los comentaristas actuales de la historia, fueron Rachilde y el escritor Jean de Tinan quienes tuvieron la maligna ocurrencia de hacerle creer a la extrava­gante mujer que Jarry estaba enamorado de ella y que no era indiferente a sus encantos. Deseosa de conquistar al esquivo escritor, Berthe le envió cartas y telegramas que no obtuvieron respuesta y, finalmente, escondido entre las páginas de un li­bro que le prestó, un texto inflamado en el que, con el título de Tua res agitur, le declaraba su pasión en los términos más hiperbólicos. Era demasiado. La reacción de Jarry no se hizo esperar: fue violenta. Rompió con la pobre Berthe, rompió con Gourmont (lo que significó la muerte de L'Ymagier apenas cumplidos los dos años de su nacimiento) y, sediento de ven­ganza, escribió la Inscripción sobre la gran historia de la an­ciana señora, sangriento poema satírico en que se burlaba de Berthe. (Lo de “anciana señora” era, indudablemente, excesivo, si tenemos en cuenta que en ese entonces la aludida tenía tan sólo unos cuarenta y tres años; pero Jarry tomó la expresión de un texto de Gourmont, Le panorama de la vieille dame, publi­cado en la revista Pan de abril-mayo de 1895, en que el autor había escrito: “La anciana señora es realmente anciana y hasta un poco calva, debajo de su peluca amarilla…”, palabras que no se referían, sin duda, a Berthe, pero que Jarry reutilizó a su conveniencia en su relato —con lo que su ataque, o contraata­que, recayó también sobre la persona de Gourmont, a quien designa en el poema, como después designaría en el relato, como “le vieux daim”, jocoso y malévolo masculino de “la vieille dame”).
No contento con eso, no dudó en convertir el episodio en el tercer capítulo de El amor en visitas; si bien el encuentro que se narra en él es inventado, no lo es el texto de Tua res agitur, como tampoco lo son las cartas que envía la enamorada, que reproducen, con escasas modificaciones y sin omitir faltas de ortografía, las que la pobre enamorada le envió al joven Jarry.
La venganza era salvaje, y, si es cierto que Rachilde había jugado en todo esto un papel de instigadora, queda constancia en sus cartas a Jarry de que se arrepintió muy pronto:
Me siento apenada, mi pequeño Ubú, por la historia de la anciana señora… Es difamarla, y si ella está menos loca que de costumbre puede llevarte a los tribunales, así que… Quizás sea de lamentar que no quieran ence­rrar del todo a los locos, pero si se los deja libres tam­poco es para que tengamos que tratarlos como a personas razonables y… responsables. Cada vez que le hagas daño a un animal o a un inconsciente me llenarás de indignación… Ha sido tonta, ridícula, pero eso tiene por causa una locura que tú mismo pudiste constatar, pero ella te ha hecho favores…
(Las alusiones de Rachilde a la locura de Berthe no eran meras exageraciones compasivas: víctima de su desequilibrio mental, la pobre mujer había sufrido por lo menos dos interna­ciones en establecimientos psiquiátricos…).
Sea como sea, Rachilde obró para que El amor en visitasfuese publicado en una editorial de sesgo licencioso, ya que era una obra poco “decente” para encontrar su lugar en las edito­riales más serias de la época; contaba con que el libro alcan­zase un éxito de ventas y de escándalo que le garantizase adecuados ingresos a su autor. Pero no logró ni lo uno ni lo otro.
Berthe de Courrière acompañó a Remy de Gourmont hasta su muerte, ocurrida en 1915, y como en ese momento, debido a la guerra, no había otras posibilidades en París para darle sepultura, logró que se lo admitiese en el panteón de su ex amante Clésinger, en el cementerio del Père-Lachaise. Sólo le quedaban unos meses por vivir, antes de ir a reunirse con ellos.

Carlos Cámara y Miguel Ángel Frontán
Apéndice a El amor en visitas de Alfred Jarry
EDLM, primera edición en epub, mayo de 2013.

Thomas Gray y José Antonio Miralla

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ELEGÍA ESCRITA POR GRAY EN EL CEMENTERIO DE UNA IGLESIA DE ALDEA

LA esquila toca el moribundo día;
    La grey mugiendo hacia el redil se aleja;
    A casa el labrador sus pasos guía,
    Y el mundo a mí y a las tinieblas deja.
 
    LA débil luz va del país faltando,
    Y alto silencio en todo el aire veo,
    Menos do gira el moscardón zumbando,
    Y allá, do al parque aduerme el cencerreo.
 
    O en esa torre envuelta en yedra, en donde
    El triste búho quéjase a la luna
    Del que vagando por donde él se esconde,
    En su antiguo dominio le importuna.

[...]

ELEGY WRITTEN IN A COUNTRY CHURCHYARD

THE curfew tolls the knell of parting day,
    The lowing herd wind slowly o'er the lea,
    The plowman homeward plods his weary way,
    And leaves the world to darkness and to me.
 
    NOW fades the glimm'ring landscape on the sight,
    And all the air a solemn stillness holds,
    Save where the beetle wheels his droning flight,
    And drowsy tinklings lull the distant folds;

    SAVE that from yonder ivy-mantled tow'r
    The moping owl does to the moon complain
    Of such, as wand'ring near her secret bow'r,
    Molest her ancient solitary reign.

[...]
La obra integral se halla en descarga libre y gratuita en Biblioteca Franca.


Rubén Darío: Oscar Wilde en París

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PURIFICACIONES DE LA PIEDAD
Diciembre 8 de 1900.

Hay un cuento de Tolstoi en que se habla de un perro muerto encontrado en una calle. Los transeúntes se detienen y cada cual hace su observación ante los restos del pobre animal. Uno dice que era un perro sarnoso y que está muy bien que haya reventado; otro supone que haya tenido rabia y que ha sido útil y justo matarlo a palos; otro dice que esa inmundicia es horrible; otro, que apesta; otro, que esa cosa odiosa e infecta debe llevarse pronto al muladar. Ante ese pellejo hinchado y hediondo, se alza de pronto una voz que exclama: « Sus dientes son más blancos que las más finas perlas ». Entonces se pensó: Este no debe ser otro que Jesús de Nazareth, porque sólo él podría encontrar en esa fétida carroña algo que alabar. En efecto, era esa la voz de la suprema Piedad.
Un hombre acaba de morir, un verdadero grande poeta, que pasó los últimos años de su existencia, cortada de repente, en el dolor, en la afrenta, y que ha querido irse del mundo al estar a las puertas de la miseria. Este hombre, este poeta, dotado de maravillosos dones de arte, ha tenido en su corta vida sobre la tierra los mayores triunfos que un artista pueda desear, y las más horribles desgracias que un espíritu puede resistir. Inglaterra y los Eslados Unidos le vieron victorioso, ganando enormes cantidades con sus escritos y piezas teatrales ; la fashion fue suya durante un tiempo ; el renombre y la posicion de que hoy disfruta Rudyard Kipling son tan solo comparables a la posición y al renombre que aquél tuvo en todo el english speaking world: las damas llevaban en sus trajes sus colores preferidos, los jóvenes poetas seguían sus prosas y sus versos; la aristocracia se encantaba con su presencia en los más elegantes salones; en Londres salía a dar una conferencia, en un teatro, con un cigarrillo encendido, y eso se encontraba de un gusto supremo; y en París comía en casa de la princesa de Polignac y eran sus amigos Anatole France, Marcel Schwob, y otros admiradores de su literatura.
Era, pues, ese poeta, dueño de la camisa del hombre feliz. Salud completa, mucha fama, y el porvenir en el bolsillo.
Pero no se puede jugar con las palabras y menos con los actos. Los arranques, las paradojas, son como puñales de juglar. Muy brillantes, muy asombrosos en manos del que los maneja, pero tienen punta y filos que pueden herir y dar la muerte. El desventurado Wilde cayó desde muy alto por haber querido abusar de la sonrisa. La proclamación y alabanza de cosas tenidas por infames, el brummelismo exagerado, el querer a toda costa épater les bourgeois —¡y qué bourgeois, los de la incomparable Albión!—, el tomar las ideas primordiales como asunto comediable, el salirse del mundo en que se vive rozando ásperamente a ese mismo mundo que no perdonará ni la ofensa ni la burla, el confundir la nobleza del arte con la parada caprichosa, a pesar de un inmenso talento, a pesar de un temperamento exquisito, a pesar de todas las ventajas de su buena suerte, le hizo bajar hasta la vergüenza, hasta la cárcel, hasta la miseria, hasta la muerte. Y él no comprendió sino muy tarde que los dones sagrados de lo invisible son depósitos que hay que saber guardar, fortunas que hay que saber emplear, altas misiones que hay que saber cumplir.
Luego vino el escándalo de un proceso célebre, que empezó con muchas risas y acabó con mucho crujir de dientes, en un suplicio inquisitorial que no hacía por cierto honor al sistema penitenciario inglés, a que conmovió a todos los hombres de buen corazón y principalmente a los artistas.
¡Y luego vino algo peor! La cobardía de sus amigos y colegas, que olvidando toda piedad, se alejaron en absoluto de él, como de un leproso, no le llevaron ningún consuelo a sus negras horas de prisión, de horrible prisión, a donde tan solamente le veían en días excepcionales su mujer, sus hijos y uno o dos compañeros caritativos. ¿En dónde estaban los que le pedían dinero prestado, los que se regodeaban en su yate Clair de lune, los que juraban por él en los días de éxitos y de rentas fabulosas, los que aplaudían sus excentricidades, sus boutades, sus disparates y sus locuras?
Se esfumaron, ante lo que llama Byron —otra víctima— con exceso de expresión: the degraded and hypocritical mass wich leavens the present English generation.
Este mártir de su propia excentricidad y de la honorable Inglaterra, aprendió duramente en el hard labour que la vida es seria, que la pose es peligrosa, que la literatura, por más que se suene, no puede separarse de la vida; que los tiempos cambian, que Grecia antigua no es la Gran Bretaña moderna, que las psicopatías se tratan en las clínicas; que las deformidades, que las cosas monstruosas, deben huir de la luz, deben tener el pudor del sol; y que a la sociedad, mientras no venga una revolución de todos los diablos que la destruya o que la de vuelta como un guante, hay que tenerle, ya que no respeto, siquiera temor: porque si no, la sociedad sacude; pone la mano al cuello, aprieta, ahoga, aplasta. El burgués, a quien queréis épater, tiene rudezas espantosas y refinamientos crueles de venganza. Desdeñando el consejo de la cábala, ese triste Wilde jugó al fantasma y llegó a serlo; y el cigarrillo perfumado que tenía en sus labios las noches de conferencia, era ya el precursor de la estricnina que llevara a su boca en la postrera desesperación, cuando murió, el arbitrer elegantiarum, como un perro. Como un perro murió. Como un perro muerto estaba, en su cuarto de soledad, su miserable cadáver. En verdad sus versos y sus cuentos tienen el valor de las más finas perlas.
Cuando salió de la prisión, estaba en la mayor pobreza. Desde su condena, las librerías habían quitado de las vitrinas sus volúmenes, y los directores de teatro borraron de sus carteles el nombre del autor de A woman of no importance y de Lady Windermare's fan. En Francia se conocía The portrait of Dorian Gray, cuya traducción publicó Savine, y Sarah Bernhardt iba a representar la Salomé de cabellos azules. Cuando para aminorar los sufrimientos del castigado, un grupo de artistas y escritores franceses dirigió un memorial a su graciosa majestad, el número de consecuentes estaba ya demasiado restricto. Cuando salió de la prisión y vino a vivir a Francia con un nombre balzaciano —Sébastien Melmoth—, apenas se relacionaba con uno que otro espíritu generoso; —entre los que no le volvieron la espalda, hay que señalar al noble poeta Moréas, a Ernest Lajeneusse. El Mercure publicó una traducción de la maravillosa Balada que escribiera en la cárcel, y en la cual puede adivinarse ya su próxima conversión al catolicismo. Ya en París, no publicó nada; y no se sabe si al morir deja algo inédito. Cuando sus hijos sean mayores de edad, será su principal obligación presentar al mundo dignamente la obra de su padre desgraciado e infamado. Junto a las purificaciones de la muerte están las purificaciones de la Piedad.
Una tarde, en el bar Calisaya del bulevar de los Italianos, estábamos reunidos unos cuantos escritores y hombres de prensa, entre los cuales Henry de Brouchard, el vizconde de Croze y Ernest Lajeneusse, cuando llegó a sentarse al lado de este mi distinguido amigo un hombre de aspecto abacial, un poco obeso, con aire de perfecta distinción y cuyo acento revelaba en seguida su origen inglés. En la conversación su habilidad de decidor se marcaba de singular manera. Siempre trataba asuntos altos, ideas puras, cuestiones de belleza. Su vocabulario era pintoresco, fino y sutil. Parecía mentira que aquel gentleman absolutamente correcto fuese el predilecto de la ignominia y el revenant un infierno carcelario.
Su obra es de un mérito artístico eminente.
En el libro de Dorian Gray se ve la influencia del À rebours de Huysmans. Era la época de exasperación estética que en Londres tuviese tanta repercusión, cuando el pobre Wilde era quien imponía su elegancia y su extravangancia en la capital del cant y le vió Picadilly pasearse con un girasol en la mano. Patience, la ope¬ereta de Sullivan, ponía en berlina la novación ruidosa, y el Lady Windermare's fan se daba en los teatros ingleses por cientos de noches. En el Dorian Gray enfermizo, desgraciadamente, está ya la prisión y el inevitable suicidio. Mas su cerebración, es para sibaritas de ideología, según puede verse en este juicio del augusto Mallarmé que publicó el autor de Almas y cerebros: «J'achève le livre, un des seuls qui puissent émouvoir, vu que d’une rêverie essentielle et de parfums les plus étrangers et compliqués, est fait son ouvrage : redevenir poignant à travers l’inouï raffinement d'intellect, et humain en une pareille perverse atmosphère de beauté est un miracle que vous accomplissez, selon quel emploi de tous les arts de l’écrivain ! C’est le portrait qui a été cause de tout. Ce tableau en pied, inquiétant, d'un Dorian Gray hantera, mais écrit, étant livre lui-même».
Intentions, —que fue un gran éxito para Tauchnitz— es un drageoir aux épices y una complicación de deliciosas paradojas. La erudición elegante y alusiva no es menos que la habilidad verbal y el juego de pensamientos. Hay que ver ese Decay of lying en que se hace el más sutil elogio de la mentira, o PenPensil and Poison, o cualquiera de los diálogos que componen el volumen) en los cuales Alcibíades le corta a cada instante la cola a su perro.
A mi entender lo preferible en la obra de ese poeta maldito, de ese admirable infeliz, son sus poemas, poemas en verso y poemas en prosa, en los cuales la estética inglesa cuenta muy ricas joyas. Os aseguro que el Cristo que suele aparecer en ellos, sin nombre —¡El!— es de una visible y pacífica divinidad, y en su presencia no tendríais sino que reconocer la blancura margarítica de los dientes del perro muerto...
Y de la carroña fétida, cuando venga la primavera de Dios, en la purificación de la Tierra, nacerá, como dicen los versos del condenado en vida, «la rosa blanca, más blanca, y la rosa roja, más roja».
Y el alma, purificada por la Piedad, se verá libre de la Ignominia.

Rainer Maria Rilke: Vergeles. Poema XXXIV

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XXXIV

CUÁNTOS puertos, empero, y en los puertos
  cuántas puertas que acaso te reciban,
  cuántas ventanas
  con vista a tu vida y a tu esfuerzo.

  Cuánta semilla alada del futuro
  que llevada al azar de la tormenta,
  un dulce día de fiesta
  verá como su flor te pertenece.

  Cuántas vidas que siempre se responden;
  y por el vuelo que la tuya emprende
  como parte de este mundo,
  qué gran nada comprometida para siempre.



COMBIEN de ports pourtant, et dans ces ports
  combien de portes, t’accueillant peut-être,
  combien de fenêtres
  d’où l’on voit ta vie et ton effort.

  Combien de grains ailés de l’avenir
  qui, transportés au gré de la tempête,
  un tendre jour de fête
  verront leur floraison t’appartenir.

  Combien de vies qui toujours se répondent ;
  et par l’essor que prend ta propre vie
  en étant de ce monde,
  quel gros néant à jamais compromis

Traducción de Carlos Cámara y Miguel Ángel Frontán
Vergeles - Edición bilingüe
EDLM, primera edición en epub, diciembre de 2012.
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